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I čovjek gubi mir, ugrožena je njegova egzistencija, jer se sve okrenulo protiv njega i on mora napustiti zemaljski raj, mora izići iz svoga "doma mira" i biti prognanik izložen poteškoćama i problemima, mukotrpnom radu, mora jesti gorki kruh teško radeći (usp. Post 3, 17-19).
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Si nous observons la croissance et le développement de l’homme depuis sa naissance, nous découvrons que, pour grandir et pour se développer, il a besoin de la paix. Si la mère est dans la paix, l’enfant qu’elle porte sous son cœur jouira de la paix et se développera « joyeusement ». Si, pendant la grossesse et pour diverses raisons, la paix de la mère est remise en question, l’enfant sera dès sa naissance profondément marqué par les conséquences de cette inquiétude. Certains ne pourront jamais s’en libérer. Lorsque l’enfant naît, il veut être accueilli et aimé, afin de pouvoir vivre en paix dans ce monde. L’expérience nous montre également que, dès qu’ils comprennent que la famille attend un nouvel enfant, de nombreux enfants traversent des périodes de grandes inquiétudes provoquées par la jalousie. Ils peuvent retrouver la paix perdue uniquement si, par expérience, ils voient que ce nouvel enfant n’est pas une menace mais, au contraire, un enrichissement, et qu’ils continuent à être aimés et acceptés. Il en va de même pendant la croissance et le développement, si ce n’est que la personne manifeste son inquiétude d’une autre manière, et que dans sa quête de la paix elle a le choix entre une voie positive et une voie négative. Ici se pose la question fondamentale : l’homme, est-il un exilé qui, dans un lointain passé, a perdu sa « maison de la paix » et cherche à tout prix à la retrouver, ou bien, ce désir de la paix qui dépasse toutes les promesses du monde, est-il enraciné dans son cœur ? Notre tâche ici n’est pas d’analyser toutes les hypothèses et toutes les réponses possibles relevant de l’anthropologie et de la psychologie, puisqu’une chose est commune à tous : la personne concrète, douée de raison, de libre arbitre et d’une âme, veut vivre en paix, mais le monde ne peut pas la lui donner ; elle la recherche inlassablement, incapable de renoncer au désir de l’obtenir. Pour faire l’expérience de la paix et vivre dans sa « maison de la paix », il faut prendre en compte toutes les dimensions de l’être humain, à savoir la raison, le libre arbitre, l’esprit et l’âme.
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