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Edward Cornwallis*, gouverneur de Halifax, est tellement persuadé du rôle joué par Maillard dans cette guerre qu’il fait au missionnaire, « tant de vive voix que par écrit, les offres les plus avantageuses [...] pour qu’ [il] aille s’installer aux Mines ». Fait à remarquer, la pension que l’on réclame du roi de France depuis près de deux ans en faveur de l’abbé Maillard lui est accordée sur ces entrefaites. En août 1750, le missionnaire se voit gratifié d’une pension de 800# sur l’abbaye de Chaux. Mieux, à la même époque, Maillard et Jean-Louis Le Loutre obtiennent un auxiliaire qu’ils réclament depuis plusieurs années. Ce nouveau venu est l’abbé Jean Manach, que Maillard s’empresse d’initier aux difficultés de la langue micmaque. « Dans les circonstances où se trouvent les Sauvages, écrit Maillard à l’abbé Du Fau en 1751, il ne se peut qu’aucun de nous les abandonne sans les exposer à l’occasion de se livrer infailliblement à l’Anglois qui n’en épie tous les jours que le moment. » De sa mission de l’île de la Sainte-Famille, Maillard maintient l’état de guerre chez les Micmacs, ce qu’il fera jusqu’en 1758.
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