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L’appelante a donné plusieurs raisons, que l’intimé n’a pas vraiment contestées devant cette Cour, pour expliquer cette prolongation des procédures. Par exemple, à un moment donné (avant 1966), Brook aurait demandé à Baud de [TRADUCTION] «laisser tomber les procédures judiciaires». Par contre, Baud, pour des raisons bien pratiques, n’a rien fait pour accélérer les procédures avant la fin de 1966, époque à laquelle Asamera s’est finalement mise à extraire du pétrole à Sumatra; [TRADUCTION] «les actions ont alors lentement pris de la valeur» et il a fallu, pour citer l’appelante, [TRADUCTION] «intenter une nouvelle action contre lui…». A mon avis, en droit, Baud devait aller plus loin. Elle avait l’obligation, au sens de l’arrêt Red Deer College c. Michaels et Finn, précité, de limiter le préjudice en achetant des actions dans une compagnie qu’elle savait loin d’être dans une situation financière solide. On peut donc dire que Baud n’aurait rien fait (ni en achetant des actions, ni en accélérant les procédures judiciaires) avant qu’Asamera n’ait commencé à extraire du pétrole, que Brook lui ait demandé ou non de s’abstenir.
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