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On trouve dans la zone de collines (habitat dispersé assez tardif) plusieurs retranchements en terre utilisés entre le milieu et la fin du Moyen Age (Burspu, Widerberg, Gohlgraben, Zwigarten), ainsi que le site du château fort de Spitzenberg. Des habitats groupés apparurent sur les terrasses épargnées par les hautes eaux (par exemple L.-village), sur des croupes (comme Bäregg) et dès le XVIe s. sur les berges de l'Ilfis, ce qui obligea les occupants et la commune à entreprendre des travaux de régulation. Au Moyen Age, on constate une forte dispersion des droits fonciers et justiciers (basse et parfois haute juridictions) entre plusieurs seigneurs, les uns indigènes (comme les L., attestés entre 1246 et 1262, et les Spitzenberg, éteints av. 1241), les autres étrangers, comme la proche abbaye de Trub (domaines à Bärau et Hühnerbach), les comtes de Kibourg, les Habsbourg-Autriche (château de Spitzenberg et vingt-six domaines), aucun ne pouvant créer une seigneurie compacte. Une querelle entre Trub et les Kibourg amena une première délimitation des ressorts judiciaires de L. et de Trub en 1371. Après la bataille de Sempach (1386), Wolfhart IV von Brandis, partisan de Berne, prit le château fort de Spitzenberg et L. tomba aux mains des Bernois en vertu des lois de la guerre. La ville conserva les droits de justice, renforcés quand elle acquit en 1408 la haute juridiction de Ranflüh, mais elle vendit tous les droits fonciers, sans doute aux paysans tenanciers, puisqu'il n'y eut plus désormais à L. de seigneurs fonciers. La basse juridiction de L. (territoire de la paroisse sauf les quartiers de Bärau et Hühnerbach) releva du bailliage de Trachselwald de 1408 à 1798.
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