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En raison de la forte variabilité naturelle du climat de l'Arctique et du manque de données d'observation, il est difficile de distinguer clairement des signes de changement climatique dans les tendances constat ées pendant la période de collecte de données réalisée à l'aide d'instruments (McBean et al., 2005). Comme peu de stations disposent de données antérieures à 1950, on ne peut estimer les tendances et la variabilité que pour la deuxième moitié du XXe siècle. Pour la période de 1950 à 1998, l'analyse des températures annuelles moyennes montre un gradient qui se déplace d'ouest en est, allant d'un réchauffement significatif de 1,5 °C à 2,0 °C dans l'ouest de l'Arctique à un refroidissement significatif de –1,0 °C à –1,5 °C dans l'extrême nord-est (Zhang et al., 2000). Toutes les régions accusent un réchauffement au cours de périodes plus récentes. C'est en hiver et au printemps que ces tendances sont les plus fortes. L'analyse des anomalies des températures annuelles et hivernales et les écarts des précipitations annuelles constatés dans quatre régions nordiques entre 1948 et 2005 (voir la figure 3) révèlent que le réchauffement le plus important a eu lieu au Yukon et dans le District du Mackenzie (respectivement 2,2 °C et 2,0 °C). Pendant la même période, les températures de l'ensemble du Canada ont monté de 1,2 °C (voir la figure 3a; toutes les tendances sont significatives à 5 p. 100). Un grand nombre des hivers les plus chauds constatés dans ces régions, dont celui de 2006, ont eu lieu au cours de la période plus récente. Dans le nord-ouest du Canada en général, on constate, pour la période de 1950 à 1998, une tendance à une diminution du nombre de jours de température extrêmement basse et une augmentation du nombre de jours de température extrêmement élevée en hiver, au printemps et en été (Bonsal et al., 2001b).
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