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Par conséquent, MacLaren ne peut pas être considéré simplement comme un bon samaritain. C’est plutôt Horsley qui l’était puisqu’il s’est exposé au danger après que MacLaren, comme on l’a allégué, eut omis de s’acquitter convenablement de son devoir d’assistance envers Matthews. Par conséquent, en l’espèce, les principes énoncés dans East Suffolk Rivers Catchment Board v. Kent[13] ne s’appliquent pas. En Cour d’appel, les Juges Schroeder et Jessup se sont tous deux reportés à cet arrêt en l’approuvant. Le premier s’est fondé sur cet arrêt pour infirmer la décision du juge de première instance que MacLaren est devenu responsable lorsque, après avoir entrepris de sauver Matthews, il a omis d’effectuer l’opération de sauvetage avec une diligence raisonnable. Selon le Juge d’appel Schroeder, comme je l’ai fait remarquer plus haut dans les présents motifs, il n’y a aucune raison de décider que, même si elle a été mal effectuée, la tentative de sauvetage de MacLaren a aggravé la situation dans laquelle se trouvait Matthews et amené ainsi Horsley à lui porter secours. Le Juge d’appel Jessup aurait adopté ce critère de responsabilité s’il avait été d’avis qu’aux fins du litige il s’agissait de savoir si MacLaren avait volontairement entrepris l’opération de sauvetage. Selon le Juge d’appel Jessup, puisque MacLaren avait préalablement ou à l’origine l’obligation de prêter assistance, l’arrêt East Suffolk Rivers Catchment Board ne s’applique pas.
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