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“Then he spoke and this is what Etidluie said: ‘For myself I am not possessive about my life. But for my sons, if one of them has life still to live, I do not want him to rush to death. I do not want him to die of wounds. So let them help you, for though it is very sad, none of us can live forever.’ Etidluie said to his sons, ‘You must be among the helpers. You must be ready when the leaders say, “Atai” – let’s go! . . . I act as if I want you to do this thing. I do so because I want you to have life.’”
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Les tueurs demandèrent à une femme de confectionner de longues moufles sans pouce. Ceux qui porteraient ces moufles ne pourraient pas saisir des armes parce que les peaux n’avaient pas été assouplies ; ils ne pourraient pas non plus les retirer parce qu’elles avaient des lacets. « Une fois les moufles terminées, les tueurs allèrent voir Etidluie et lui dirent : « Il va y avoir de la bagarre. Si toi et tes fils ne [nous] aidez pas à tuer les kadlunas, vous allez mourir aussi. » Etidluie aimait bien les hommes blancs et resta silencieux un instant. « Puis il parla et voici ce que dit Etidluie : « Moi, je ne tiens pas à la vie. Mais si l’un de mes fils a encore du temps à vivre, je ne veux pas qu’il se précipite vers la mort. Je ne veux pas qu’il meure de ses blessures. Alors, qu’ils vous aident parce que, même si c’est bien triste, aucun de nous ne peut vivre toujours. » Etidluie dit à ses fils : « Vous devez aider les autres. Vous devez être prêts quand les chefs diront : « Atai ! » – allons-y ! [...] J’agis comme si je voulais que vous fassiez cela. Je le fais parce que je veux que vous viviez. »
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