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Monsieur le président, je sais que vous nous avez conseillés de ne pas nous attarder trop longuement à des cas spécifiques, mais je ferai référence au cas d'un de mes clients pour illustrer ce que je veux dire. Quand Abousfian Abdelrazik a été arrêté par la police secrète soudanaise en septembre 2003, les membres de sa famille l'ont su. Convaincus qu'il avait été arrêté, ils ont communiqué avec les Affaires étrangères. Les agents consulaires leur ont dit qu'ils n'avaient pas obtenu de leurs homologues soudanais la confirmation qu'il avait été arrêté. Ils ont continué à dire à sa famille, au Canada, où résidaient sa femme et ses enfants, et au Soudan, qu'ils n'avaient aucune information. Pendant que les agents consulaires des Affaires étrangères disaient cela à sa famille, des documents montrent que précisément au même moment, une autre direction des Affaires étrangères appelée ISI, ou Direction de la sécurité et du renseignement qui traite avec le SCRS... ISI et le SCRS étaient en communication constante et le SCRS avait avisé ISI, le jour de l'arrestation de M. Abdelzarik, qu'ils étaient au courant qu'il avait été incarcéré et ils étaient en communication constante. En fait, M. Abdelrazik a été interrogé au Soudan par des agents du SCRS pendant qu'en même temps, en octobre 2003, des agents consulaires affirmaient à sa famille que le gouvernement du Canada ne savait absolument pas où il se trouvait.
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