|
(a) Le parti Al-Nour : Le parti Al-Nour s’est allié aux Frères musulmans au moment où le Président Morsi était au pouvoir, même s’il est resté critique sur certaines politiques de son administration. D’après les représentants de ce parti, quelques jours avant le changement du 3 juillet 2013, les dirigeants d'Al-Nour ont rencontré le Président Morsi et l’ont exhorté à : (i) former un Gouvernement de coalition, (ii) nommer un Premier ministre en dehors des Frères musulmans, (iii) nommer un nouveau Procureur général, et (iv) initier la réconciliation avec le pouvoir judiciaire et l'armée. Le Président Morsi ayant rejeté leurs conseils, Al-Nour a fait sienne la préoccupation de l'armée qui, le 30 juin 2013, mettait en garde contre la menace d'une guerre civile. Al-Nour s’est joint à l'appel de l'armée pour une nouvelle dynamique et a rejoint le mouvement qui a aidé à élaborer la Feuille de route annoncée le 3 juillet 2013. Mais plus tard, le Parti a été gagné par un certain scepticisme face aux intentions des militaires et aux mesures qu’ils ont prises. Al-Nour a fait valoir que, même si le renversement du Président était justifié, il n’était pas nécessaire de suspendre la Constitution de 2012, ni de dissoudre le Conseil de la Shura. Le Parti a également plaidé pour la mise en place d'un Gouvernement de technocrates ayant une expérience avérée de la gestion publique. Peu de temps après, Al-Nour s'est retiré de la coalition du 30 juin 2013. Le parti a appuyé la décision du CPS de suspendre l’Égypte, et ont suggéré que le Groupe utilise cette suspension comme un moyen de pression pour le bon déroulement de la transition et pour amener les Frères musulmans à se joindre à la Feuille de route.
|