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Reporting of sexual offences has increased since the Badgley Report, see J. V. Roberts, Sexual Assault Legislation in Canada, An Evaluation: An Analysis of National Statistics (1990), at pp. 9-12, and it is estimated that up to 80 percent of all sexual offences involve children.
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13 L’ampleur des agressions sexuelles d’enfants dans notre pays est consternante. Voir Comité sur les infractions sexuelles à l’égard des enfants et des jeunes, Infractions sexuelles à l’égard des enfants (1984) («rapport Badgley»). Le nombre des infractions d’ordre sexuel signalées a augmenté depuis la publication du rapport Badgley, voir J. V. Roberts, La loi sur les agressions sexuelles au Canada, une évaluation: Analyse des statistiques nationales (1990), aux pp. 11 à 15, et on estime que, dans près de 80 pour 100 des cas, les victimes sont des enfants. Voir N. Bala et M. Bailey, «Canada: Recognizing the Interests of Children» (1992-93), 31 U. Louisville J. Fam. L. 283, à la p. 292. Au cours des dernières années, nous nous sommes rendus compte que l’épreuve des enfants victimes d’agressions sexuelles se poursuit lorsqu’ils sont forcés de s’engager sur un terrain qui leur est totalement inconnu: la salle d’audience. Voir K. Saywitz, «Children in Court: Principles of Child Development for Judicial Application», dans J. Bulkley et C. Sandt, dir., A Judicial Primer on Child Sexual Abuse (1994), 15, aux pp. 37 et 38 (et les sources qui y sont citées); N. Bala, «Double Victims: Child Sexual Abuse and the Canadian Criminal Justice System», dans W. S. Tarnopolsky, J. Whitman et M. Ouellette, dir., La discrimination dans le droit et l’administration de la justice (1993), 231, à la p. 233; J. R. Spencer et R. H. Flin, The Evidence of Children: The Law and the Psychology (1990), aux pp. 290 à 297. Le Parlement a donc pris des mesures importantes pour «sensibiliser le droit aux réalités du témoin enfant» (par. 42). Notre Cour a confirmé la constitutionnalité de la pratique consistant à permettre aux plaignants de témoigner derrière un écran (R. c. Levogiannis, [1993] 4 R.C.S. 475) et à présenter un enregistrement magnétoscopique de la déclaration du plaignant relativement à l’infraction reprochée (R. c. L. (D.O.), [1993] 4 R.C.S. 419). Dans les motifs unanimes que j’ai rédigés au nom de la Cour dans Levogiannis, précité, à la p. 483, j’ai reconnu que «l’obligation de témoigner devant ceux qu’ils accusent occasionne souvent aux jeunes plaignants un stress énorme». Comme le souligne le mémoire de l’American Psychological Association à l’intention de l’amicus curiae, déposé dans l’affaire Maryland c. Craig, 497 U.S. 836 (1990) (1989 U.S. Briefs 478 (Lexis)), les témoignages dans le domaine des sciences sociales étayent cette affirmation.
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