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Le directeur exécutif du Conseil caribéen pour l’Europe a publié une brève analyse des points de vue du secteur privé sur le processus d’APE. Il identifie quatre domaines d’inquiétude. Tout d’abord, il signale l’absence d’un texte de l’accord publiquement disponible, ce qui empêche les entreprises d’évaluer l’impact de l’accord dans les domaines affectant tout particulièrement leurs opérations. Le deuxième domaine d’inquiétude a trait à l’attitude des responsables du secteur public et à l’absence manifeste de prise de conscience de la nécessité d’un changement de paradigme, les gouvernements devant passer d’une approche dirigiste du développement économique à une approche facilitant le développement économique du secteur privé. Le troisième domaine a trait à « l’inquiétude profonde, frisant parfois la colère, concernant la capacité de l’UE et de ses représentants à fournir l’aide au développement nécessaire au secteur privé ». Le financement de l’UE apporté au secteur privé est globalement considéré comme « virtuellement inaccessible ». Certains craignent que « même les niveaux de soutien les plus modestes ne puissent être déployés par le système européen dans les délais impartis pour le changement, essentiellement parce que le système a toujours été assorti de règles allant littéralement à l’encontre du succès des entreprises ». C’est ainsi que « la véritable signification de l’APE fait l’objet de railleries ». Il note encore une certaine « incertitude concernant le moment du changement ou le délai nécessaire pour pouvoir s'adapter », ainsi que des craintes concernant l'existence continue des barrières non tarifaires de l’UE et les règles d’origine à appliquer.
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