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Un autre aspect concerne la politique médiatique de la COMCO. Etant donné que celle-ci espère produire un effet dissuasif par le biais de sanctions sévères, les amendes sont très élevées. On ne peut pas y objecter grand-chose, tant que le sens de la mesure est garanti. Cependant, la politique de communication de la COMCO est peu compréhensible. Non seulement les entreprises sanctionnées sont mises au pilori dans ses communiqués, mais ceux-ci aussi publient des informations détaillées sur les enquêtes. Il se peut donc qu’une entreprise y soit nommément citée alors que l’enquête réalisée à son encontre est suspendue ultérieurement. Dernièrement, la COMCO a en outre publié ses enquêtes préliminaires en cours; selon d’éminents juristes, une telle publication est tout simplement dénuée de tout fondement juridique. Effectivement, une politique médiatique trop offensive de la COMCO viole, de manière générale, le principe de présomption d’innocence. Le Conseil des Etats a apparemment lui aussi reconnu cette problématique et s’est rallié à l’avis de sa commission le 21 mars 2013. Celle-ci avait demandé de modifier l’article 28 de la loi sur les cartels, de manière à ce que lors de la publication d’une ouverture d’enquêtes, les adresses puissent être citées. Ceci implique bien entendu que l’indication des noms des destinataires peut à l’avenir également être supprimée.
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