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La exposición ilustra prevalentemente, a través de documentos de archivo y documentos de la tradición oral, la vida que transcurría en la finca y a lo largo del río con los oficios tradicionales: los campesinos y los ganaderos, los comerciantes de madera y leña, los molineros, los balseros, los "pasadores" - transbordadores, que jalaban barcos contracorriente. Una carretera que anteriormente unía el pueblo con el antiguo puerto de Nazzano cruza la finca, de cultivos antaño muy parcelizados, que se encuentra a mitad de camino entre el pueblo y el río Tiber.
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L'exposition illustre surtout, par des documents d'archives et des documents basés sur la tradition orale, la vie du domaine et celle du fleuve avec les métiers traditionaux : les agriculteurs, les éleveurs, les marchands de bois, les meuniers, les bateliers, les passeurs, ceux qui remontaient les bateaux à contre courant. Le domaine agricole, à mi-chemin entre le village et le Tibre, avec ses cultures autrefois très spécialisées, est traversé par une route qui reliait le village à l'ancien port ou "passeport" aujourd'hui desaffecté dont la fermeture a interrompue les traditionnelles liaisons agro-pastorales. Le Tibre avec ses ports, comme celui de Nazzano entre Orte et Ripetta, constituait le grand axe économique qui reliait les villages de l'intérieur situés le long de son cours, en approvisionnant la capitale de l'État pontifical de denrées alimentaires produites dans les différents domaines (de l'huile, du vin, des céréales) et de matières premières indispensables (du bois, du travertin, du gravier). Le fleuve symbolisait aussi bien l'union que la séparation entre edifférentes communautés ; le règlement pour la maintenance des berges adressé aux habitants des villages riverains était cause de graves conflits où des intérêts particuliers (pêche, irrigation... ) se mélaient ou se heurtaient à des exigences générales de maintenance et d'efficacité du fleuve et de ses berges (navigation, commerces, halage des bateaux). La valeur symbolique d'union et de séparation du fleuve "nié" est présente surtout dans les histoires des "saints jetés" dans le fleuve qui, par leur sacrifice rituel renforcent les rapports entre les communautés. En fait, presque tous les ports sont dédiés à des saint "étrangers" qui ont des rapports directs avec le Tibre (St Antimo à Nazzano, St Vittore à Otricoli, St Egidio à Filacciano); c'est le souvenir archaïque du dieu thaumaturge par excellence: Esculape, dont le symbole substitutif (le serpent) atteint l'île Tiberine avec le bateau sacré et s' y échoue. Le corp du saint, jeté dans le fleuve, ou parvenu à contre-courant sur une arche qui substituait la barque sacrée du dieu, bénit le fleuve même et les activités qui s'y déroulent (le concassage, le transport des marchandises, le remorquage des bateaux, le commerce...).
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