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8 Les intimés soutiennent que la Loi sur les pêches n’est pas un code exhaustif. Selon eux, la Couronne doit payer des intérêts ou quelque autre montant additionnel. Ils font valoir que le produit de la vente est un fonds reçu à une fin particulière au sens de l’al. 2 « fonds publics » d) de la Loi sur la gestion des finances publiques, L.R.C. 1985, ch. F‑11 (« LGFP »), et qu’il est, de ce fait, assujetti au pouvoir discrétionnaire de la Couronne de le majorer d’intérêts en application du par. 21(2) de cette loi. Les intimés invoquent la règle de common law selon laquelle la Couronne ne saurait, en l’absence d’intention législative claire en ce sens, exproprier une propriété privée sans indemnisation. Ils soulèvent également les questions d’enrichissement sans cause, d’obligation fiduciaire et de manquement à une obligation fiduciaire. Ils font valoir que leur statut d’autochtone est pertinent vu qu’il se rattache à l’obligation fiduciaire que la Couronne aurait envers eux.
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