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Des recherches récentes ont révélé que les maladies apparaissant dans les récoltes horticoles peuvent être imputables à un manque d’énergie disponible ou à une faible production d’énergie. Nous avons traité des litchis avec 1,0 mM d’adénosine triphosphate (ATP) ou 0,5 mM de 2,4 dinitrophénol (DNP), puis nous avons inoculé le Peronophythora litchii à la moitié des fruits traités à l’ATP. Nous avons ensuite analysé les fruits quant à la composition et à la concentration des acides gras ainsi qu’à l’activité estérasique au cours de l’entreposage. La concentration d’acides gras libres (AGL) a augmenté au cours de l’entreposage chez tous les fruits et particulièrement chez ceux auxquels nous avions inoculé le P. litchii. La concentration d’acides gras saturés a augmenté plus rapidement que celle d’acides gras insaturés. Dans le cas des lipides polaires, la quantité d’acides gras C18:3 a diminué au cours de l’entreposage, tandis que celles d’acides gras C16:0 et C18:0 ont augmenté. Dans le cas des lipides neutres, les proportions d’acides gras C16:0, C18:0 et C18:1 ont augmenté au cours de l’entreposage, tandis que celle d’acides gras C18:3 a diminué. La proportion d’acides gras C18:2 a augmenté durant les 4 premiers jours, puis elle a diminué. Le traitement à l’ATP exogène a inhibé la libération d’acides gras libres et augmenté la quantité de chaque type d’acide gras dans les lipides polaires, ce qui est indicateur d’une hydrolyse plus lente des lipides. Le traitement à l’ATP a aussi retardé l’augmentation de la proportion d’acides gras C18:0 dans les lipides neutres. Une analyse plus poussée a révélé que l’indice de liaisons doubles des litchis avait diminué dans toutes les fractions d’acides gras et que le traitement à l’ATP peut ralentir cette diminution. De plus, nous avons détecté une réduction de l’activité estérasique chez tous les fruits traités à l’ATP. Le traitement au DNP (découpleur de la respiration) a accru l’activité estérasique. Les fruits traités à l’ATP auxquels nous avions inoculé le P. litchii présentaient des retards semblables dans la libération d’acides gras libres. La meilleure résistance des litchis traités à l’ATP pourrait être liée à la concentration des divers acides gras et à l’activité estérasique.
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