|
En général, les groupes islamistes radicaux pensent que l'initiative est déjà dans leur camp. En recourant à des tactiques de choc et à la violence, les «extrémistes» ont retenu davantage l'attention des médias occidentaux et fait augmenter la peur qu'ils suscitent. On cite régulièrement des dirigeants religieux iraniens qui disent qu'il y a une crainte généralisée de l'islam en Occident et que celui-ci a raison de redouter le pouvoir croissant de l'islam. Les dirigeants laïcs de divers États du Moyen-Orient renforcent cette peur lorsqu'ils déclarent la «guerre totale» aux intégristes, mais semblent de plus en plus impuissants à régler le problème et à contrer la menace posée par les intégristes qui se présentent comme une alternative indigène à leurs régimes souvent corrompus et inefficaces. Même Hafez el-Assad, le président de la Syrie qui gouverne le pays d'une main de fer et qui, en 1982, a envoyé ses forces de sécurité attaquer le fort des Frères musulmans à Hama, où il y a eu environ 20 000 morts, accorde maintenant plus de temps pour les émissions religieuses à la télévision syrienne, construit de nouvelles mosquées pour renforcer sa légitimité et ressasse le déclin du nationalisme arabe et la montée de la renaissance islamique qui est en train de changer le Moyen-Orient. (Robert Fisk,
|