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Il faut poursuivre les recherches sur les milieux de culture organiques convenant à la production de tomates de serre, car la qualité, la stabilité et la nature des sous-produits organiques utilisés pour leur fabrication évoluent constamment. La présente étude visait à déterminer la régie d’irrigation optimale pour un mélange sciure-tourbe qui est en train d’être mis au point, car la performance de ce substrat semble dépendre grandement de l’irrigation. Nous avons réalisé une culture expérimentale de tomate de serre pour comparer des régies d’irrigation pour le mélange sciure-tourbe, au printemps et en été. En nous fondant sur les résultats préliminaires d’une première expérience (exp. 1), nous avons comparé les stratégies d’irrigation suivantes dans le cadre d’une deuxième expérience (exp. 2) : 1) régime d’irrigation variable avec minuterie (ajustée en fonction du rayonnement solaire); 2) tensiomètre réglé à 1,5 kPa; 3) deux dispositifs maintenant le potentiel hydrique du substrat respectivement à -1,1 kPa et à -0,9 kPa. Nous avons utilisé un substrat témoin de laine de roche avec un programmateur fonctionnant selon le rayonnement solaire. Nous avons mesuré certains paramètres d’activité de la plante [taux de photosynthèse et conductance stomatique (gS)], certaines propriétés physiques et chimiques du substrat ainsi que la biomasse et le rendement. Toutes les stratégies d’irrigation utilisées pour le mélange sciure-tourbe ont entraîné une augmentation de 10 % à 20 % du taux de photosynthèse et de la conductance stomatique par rapport au traitement témoin. Les données recueillies montrent que, pour le mélange sciure-tourbe, un assèchement modéré (potentiel matriciel allant de -2,2 kPa dans l’exp. 1 à -1,5 kPa dans l’exp. 2) par rapport à la capacité de rétention du contenant (0,6 kPa) entraînait une hausse de l’activité photosynthétique et donnait le rendement le plus élevé. L’irrigation variable permettait d’obtenir des niveaux d’activité de la plante plus élevés que l’irrigation continue ainsi que des concentrations d’oxygène dans le substrat d’environ 2 % plus élevées en valeur absolue qu’un dispositif maintenant le potentiel hydrique du substrat à un niveau constant. En outre, nous avons observé des concentrations plus faibles de CO2 et de N2O dans le cas du système avec irrigation variable. En revanche, les économies maximales de solution nutritive ont été obtenues avec les systèmes à potentiel matriciel constant (8 % à 31 % par rapport à la laine
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