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Les producteurs de la zone de sol semi-aride chernozémique brun foncé (boroll typique) des Prairies canadiennes envisagent d’apporter certains changements à leurs pratiques d’utilisation des terres, en délaissant les systèmes de production classiques nécessitant beaucoup d’intrants qui sont axés sur une ou deux cultures céréalières par année pour se tourner vers des systèmes culturaux élargis et plus diversifiés permettant de réduire les intrants et de recourir à des pratiques de gestion biologiques. La présente étude porte sur les avantages économiques de neuf systèmes de culture, constitués d’une combinaison factorielle de trois méthodes de gestion des intrants et de trois niveaux de diversification des cultures. Elle a été menée de 1996 à 2007 sur un sol loameux à Scott, en Saskatchewan. Les traitements avec intrants appliqués ont été les suivants : 1) intrants élevés (IE), avec travail du sol classique et taux maximum recommandé d’engrais et de pesticides « au besoin »; 2) intrants réduits (IR), avec conservation du sol et gestion intégrée des mauvaises herbes et des éléments nutritifs afin de réduire les besoins en combustible, en engrais et en pesticides et 3) intrants biologiques (IB), avec travail du sol, lutte antiparasitaire non chimique, taux de semis élevés, ensemencement retardé et cultures de légumineuse pour la restitution des éléments nutritifs du sol. Les traitements de diversification des cultures suivants ont été évalués : 1) rotation faiblement diversifiée avec jachère (RFD); 2) rotation diversifiée avec céréales, oléagineuses et légumineuses à grains (RDGA) et 3) rotation diversifiée avec céréales annuelles et plantes fourragères vivaces (RDAV). Tous les essais ont duré 6 ans. Au coût de production et au prix des intrants de 2007, les avantages nets moyens et les valeurs actuelles nettes sur 12 ans étaient plus élevés pour les traitements biologiques que pour les autres types de traitements, le mode de diversification des cultures avec intrants biologiques et rotation faiblement diversifiée étant celui qui présentait le plus d’avantages (rendement net de 234 $ ha-1 an-1 et valeur actuelle nette de 1 953 $ ha-1). En moyenne, le rendement net était d’environ 10 % inférieur pour le traitement IB-RDGA en comparaison avec le système le plus avantageux, et d’environ 22 % inférieur pour les traitements IE-RDGA et IR-RDGA (les meilleurs systèmes non biologiques). Les traitements RDAV qui comprenaient des plantes fourragères n’ont pas rivalisé
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