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En regardant la forme pour en comprendre le sens, l’analyse se fonde sur les mots d’un des détracteurs du système haussmannien, Victor Hugo. Actant que « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface », cette exposition et l’ouvrage qui l’accompagne offrent une relecture de la ville tant dans son volume que dans ses temps et ses usages. Les données acquises par le dessin et par le développement conjugué de technologies et de calculs qu’ont engagé les architectes Umberto Napolitano, Benoit Jallon et l’architecte et ingénieur Franck Boutté font émerger une nouvelle arborescence haussmannienne, selon des critères contemporains de mobilité, de pratiques et de consommation. Quelle « marchabilité » pour le tissu urbain haussmannien au regard des autres réseaux métropolitains ? Quelle densité pour le modèle parisien par rapport aux standards internationaux ? Quelle efficience pour le bâti ou l’îlot par comparaison avec les typologies actuelles ? Cette description renouvelée de la forme haussmannienne sous le prisme des enjeux de la ville contemporaine, sensible, écologique, dense, intense, agile, produit des paradigmes inédits, qui définissent un modèle urbain et architectural dont la qualité première est qu’il est déjà éprouvé et admiré. L’appréhension et l’acceptabilité sont également des valeurs qui participent à l’étude. Elles permettent de valider les équations complexes et achroniques pour les rendre communes.
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