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Une liste des insectes et acariens phytophages non indigènes associés aux plantes ligneuses (arbres, arbustes, plantes grimpantes) au Canada a été établie d’après les données tirées de la littérature spécialisée et l’avis de taxinomistes. Les 419 espèces répertoriées incluent des Hémiptères (53 % de toutes les espèces), des Lépidoptères (22 %), des Coléoptères (13 %) et des Hyménoptères (9 %). Presque toutes ces espèces sont originaires de la zone paléarctique, en particulier d’Europe, ce qui reflète les tendances commerciales passées. Environ 41 % des espèces ont été introduites directement au Canada à partir de leur pays d’origine, tandis que les autres se sont dispersées à partir des États-Unis après s’y être établies initialement. Les principaux ports répartis le long des côtes de l’Atlantique et du Pacifique et des lacs Érié et Ontario sont les principaux points d’entrée des espèces exotiques directement introduites au Canada, tandis que le sud de la Colombie-Britannique, de l’Ontario et du Québec constitue le principal point d’entrée des espèces qui se propagent depuis les États-Unis. En conséquence, les plus fortes diversités d’espèces non indigènes sont observées en Colombie-Britannique, en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse, et les plus faibles, dans les provinces des Prairies et les territoires du Nord. Pour une espèce donnée, l’étendue de l’aire de répartition varie en fonction du temps écoulé depuis son introduction au Canada, du nombre d’introductions et de la capacité de dispersion de l’espèce. Presque tous les genres de plantes ligneuses indigènes du Canada ont été envahis par des phytophages exotiques. La vaste majorité des phytophages attaquent les angiospermes. De façon générale, ce sont les genres de plantes ligneuses les plus largement répartis, comportant le plus grand nombre d’espèces et les plus abondants à l’échelle locale, qui servent d’hôtes aux plus grands nombres d’espèces non indigènes. Parmi ceux-ci, mentionnons les genres Picea, Pinus, Malus, Prunus, Salix, Betula, Quercus, Pyrus et Populus. Le nombre d’introductions d’espèces au Canada s’est accru de la fin du XIXe siècle jusqu’à environ 1960, pour ensuite chuter rapidement. L’adoption de lois sur la quarantaine aux États Unis en 1912 et au Canada en 1976 semble avoir contribué à réduire le nombre d’invasions d’insectes.
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