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En combinant les données sur les émissions de CO2 du sol à l’apport de C des plantes, il est possible d’estimer le bilan de carbone du sol. Maintes études présument que le flux de CO2 du sol déterminé à un seul moment de la journée (Fh) équivaut à la moyenne quotidienne (Fd), ce qui pourrait donner lieu à une surestimation ou à une sous-estimation. Les auteurs ont testé un modèle reposant sur Fh, la température au moment où l’on mesure Fh (Th), la température moyenne quotidienne (Td) et le coefficient Q10 prédisant Fd avec les nombreux relevés du flux de CO2 du sol, de la température et du taux d’humidité recueillis pendant 60 jours. Les essais portaient sur différents systèmes (culture du blé sans travail du sol, avec jachère estivale et sur chaume, etc.), sur un loam limoneux Swinton près de Swift Current, en Saskatchewan (Canada). Le flux de CO2 et la teneur en eau du sol engendrent des hystérésis distinctes après la pluie. Les auteurs ont donc exclus les données de cinq jours de pluie de l’analyse, car le modèle ne tenait pas compte de l’effet de l’hystérésis. Le coefficient Q10 était de 1,86 et de 1,54 pour la température du sol (Ts) et celle de l’air (Ta), respectivement. Le modèle améliore les prévisions de Fd, qu’on utilise la Ts ou la Ta, autant pour le jeu de données qui a servi à l’étalonnage (49 jours) que pour celui qui a servi à la validation (6 jours), comparativement à l’utilisation de Fh. Les valeurs Fh mesurées durant six ans étaient supérieures à celles de Fd établies au moyen du modèle pour 96 % des 1 602 jours-traitement. En supposant que Fh équivaut à Fd, il y aurait donc une surestimation d’en moyenne 17 %.
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