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À cet égard, les requérants ont justement déclaré dans leur argument que les dispositions de la Constitution sont suprêmes et que le rôle ou la fonction de la loi est de réglementer uniquement, ce qui signifie que la loi ne peut pas priver les personnes de leurs droits qui sont reconnus ou accordés par la Constitution. Même si nous supposons, pour l’argumentation, que l’article 10(2) est constitutionnel et que le père ait perdu sa nationalité à cet effet, les enfants ne devraient pas perdre la leur. À mon avis, une stricte distinction devrait être établie entre la perte ou la révocation de la nationalité pour une raison qui existe avant son acquisition (la fraude par exemple) et une perte de la nationalité pour une raison qui existe après son acquisition (une décision politique, comme dans la situation du Soudan). Dans le premier cas, l’effet pourrait aller au-delà de la personne qui perd sa nationalité (le père dans ce cas), si les décisions de privation distinctes trouvent qu’elle a également été acquise frauduleusement et que l’intérêt supérieur de l’enfant n’exige pas qu’il conserve la nationalité. Ainsi, les enfants et les autres qui ont acquis leur nationalité sur la base de celle de leur père (qui est annulé
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