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Auf 3.000 Metern Höhe spielt sich das Leben im Winter drinnen rund um den Ofen ab – und die dicken Wände speichern die Wärme. Im Erdgeschoss finden sich meistens Vieh und landwirtschaftliche Erzeugnisse.
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As the Tea Horse Road approaches Shangri-La, it enters ethnic Tibetan land, and the first striking evidence is the style of house. Tibetan houses are among the most distinctive on the planet, and even though there are regional variations, what they have in common is that they are built like forts—massive structures that seem to grow out of the earth. Two and even three storeys high, trapezoidal in shape as the metre-thick walls slope inwards, flat-roofed, they look strong enough to withstand anything from severe winter storms to earthquakes. And indeed those are two good reasons for the way these huge buildings are. Local materials are always used, and here in northern Yunnan the style is walls of rammed earth (adobe, in other words) with horizontal and vertical timbers. At this altitude, over 3,000m, life in winter revolves indoors around the heavy-duty stove, and the thick walls retain the heat. Livestock and produce typically occupy the ground floor, and the animals’ extra heat percolates upward. Building massively is also a solution for absorbing seismic tremors. Constructing and renovating, however, demands communal effort, and in the farming communities you’ll see a dozen or more villagers working together on one house at a time. Then, with the main structure complete, the decorative timber work under the eaves and around windows and doors goes in—beautifully carved and brightly painted.
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À l'approche de Shangri-La, la Route du Thé et des Chevaux pénètre sur le territoire du Tibet ethnique, marqué élégamment par des maisons au style caractéristique. Bien que variant légèrement d'une région à l'autre, les maisons tibétaines, parmi les plus originales au monde, sont d'une allure massive et imposante, semblable à celle d'un château fort. Ces maisons, de deux ou trois étages, de forme trapézoïdale (les murs, d'une épaisseur d'un mètre, présentant une pente vers l'intérieur) et au toit plat, semblent suffisamment solides pour affronter les hivers rigoureux et les tremblements de terre. D'ailleurs, leur construction permet de parer à ces deux éventualités. Les matériaux locaux sont systématiquement employés. Dans le nord du Yunnan, les murs sont faits de pisé (ou adobe) et de madriers horizontaux et verticaux. Ici, à plus de 3 000 mètres d'altitude, la vie en hiver se passe bien à l'abri, autour d'un poêle robuste, les murs épais retenant parfaitement la chaleur. Le bétail ainsi que les fruits et les légumes occupent le rez-de-chaussée, la chaleur des animaux chauffant les étages supérieurs. La construction massive permet également d'absorber les secousses sismiques. La construction et la rénovation sont un travail collectif : ainsi, dans les communautés agricoles, il n'est pas rare de croiser une dizaine de villageois ou plus, attelés tous ensembles à la construction d'une seule maison. La structure principale achevée, le bois décoratif, finement sculpté et peint aux couleurs vives, est ajouté sous les auvents et autour des fenêtres.
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