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In deciding the matter, regard had to be had to the interest of the relevant public, since patents ought not to be allowed to erect a legal maze or smoke screen in front of potential users of the inventions to which they laid claim.
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Dans l'affaire T 246/91, la demande comportait 191 revendications. Au cours de la procédure de recours, le requérant avait limité leur nombre à 157. La chambre a estimé que le nombre de revendications devait être raisonnable compte tenu de la nature de l'invention revendiquée, et que, bien qu'il ne soit de toute évidence pas possible de donner une définition rigoureuse et immuable du terme "raisonnable", cela ne signifiait pas pour autant que cette exigence était totalement dépourvue de signification et d'effet juridique. Pour trancher cette question, il convenait de tenir compte de l'intérêt du public concerné, les personnes susceptibles d'utiliser l'invention revendiquée dans le brevet ne devant pas s'égarer dans un labyrinthe juridique ni se heurter à un écran de fumée. Les revendications des brevets, qu'elles soient considérées individuellement ou dans leur ensemble, doivent être claires et concises, car les utilisateurs éventuels doivent pouvoir s'assurer, sans devoir pour autant entreprendre des efforts démesurés ni à plus forte raison avoir à intenter une action, que l'exploitation commerciale qu'ils envisagent n'est pas susceptible de porter atteinte au monopole conféré par le brevet. Devoir analyser les 157 revendications pour pouvoir valablement trancher d'un point de vue commercial la question de savoir si l'une de ces revendications risquait d'interdire ou de gêner l'exploitation commerciale de l'invention aurait constitué une tâche qui, par sa nature même, aurait demandé au public une somme de travail considérable et totalement déraisonnable. La chambre a donc conclu que la présente demande ne respectait pas les exigences formulées clairement tant par la règle 29 CBE 1973 (règle 43 CBE) que par l'art. 84 CBE 1973.
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In T 246/91 enthielt die Anmeldung 191 Ansprüche, deren Zahl der Beschwerdeführer im Beschwerdeverfahren auf 157 beschränkte. Die Kammer verwies darauf, dass sich die Anzahl der Ansprüche bei Berücksichtigung der Art der beanspruchten Erfindung in vertretbaren Grenzen zu halten habe und dieses Erfordernis nicht völlig bedeutungs- und rechtlich wirkungslos sei, nur weil sich die "vertretbaren Grenzen" offensichtlich nicht allgemein gültig definieren ließen. Bei der Entscheidung dieser Frage müsse dem Interesse der betroffenen Öffentlichkeit Rechnung getragen werden, da Patente für die potenziellen Benutzer der in ihnen beanspruchten Erfindungen kein rechtliches Labyrinth sein oder ihnen den Blick darauf verstellen dürften. Die Patentansprüche müssten sowohl einzeln als auch in ihrer Gesamtheit klar und knapp gefasst sein, damit sich potenzielle Benutzer ohne unzumutbaren Aufwand oder gar Rechtsstreit Gewissheit darüber verschaffen könnten, ob sie mit der beabsichtigten kommerziellen Nutzung voraussichtlich ein Patent verletzen würden. Die Auslegung der 157 Ansprüche mit dem Ziel, sich eine begründete und kommerziell relevante Meinung darüber zu bilden, ob einer dieser Ansprüche die geplante kommerzielle Tätigkeit unterbinden oder behindern könnte, verlange der Öffentlichkeit in jedem Fall einen enormen, völlig unzumutbaren Aufwand ab. Deshalb verstoße die vorliegende Anmeldung nicht nur gegen die klaren Bestimmungen der R. 29 EPÜ 1973 (R. 43 EPÜ), sondern auch gegen die des Art. 84 EPÜ 1973.
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