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Le Phytophthora erythroseptica, agent de la pourriture rose, est présent dans la plupart des grandes régions productrices de pomme de terre du monde. Le pathogène peut survivre pendant de nombreuses années dans le sol sous forme d’oospores dispersées par les tissus infectés des plantes. La capacité de détecter la présence de propagules du pathogène dans les champs permettrait aux producteurs d’adapter en conséquence leur programme de lutte contre les organismes nuisibles. Or, il est très difficile d’extraire des sols de l’ADN microbien se prêtant à la PCR. Nous avons mis au point une méthode combinant l’usage d’appâts et la PCR pour la détection du P. erythroseptica dans des échantillons de sol infestés. Nous avons réussi à piéger le P. erythroseptica dans des cotylédons et des semis au stade à deux feuilles de morelle à feuilles de coqueret (Solanum sarrachoides Sendt.) et de morelle douce amère (Solanum dulcamara L.), à partir de suspensions de zoospores, d’échantillons de sol infestés artificiellement et d’échantillons de sol naturellement infestés. Nous avons détecté le pathogène dans les appâts à l’aide de la PCR. La PCR a permis d’obtenir des résultats plus précis. Cependant, il fallait du temps pour que le pathogène infecte les tissus végétaux et s’y multiplie. Ainsi, bien que le P. erythroseptica a été détecté dans certains appâts après seulement 2 jours d’incubation, une période d’incubation de 10 jours a donné des résultats uniformes pour toutes les répétitions, avec les cotylédons et les semis au stade à deux feuilles de la morelle à feuilles de coqueret et de la morelle douce-amère.
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