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Les débarquements de homard au Québec ont augmenté régulièrement au cours des 20 dernières années, atteignant 3835 t en 1992. En 1993, ils ont chuté de 7 % par rapport à l'année dernière, atteignant 3552 t. Aux Îles-de-la-Madeleine, les débarquements ainsi que les indices d'abondance provenant de l'échantillonnage en mer et des pêcheurs-repères ont montré une diminution par rapport à 1992. Malgré cette diminution, les niveaux des débarquements et de l'abondance sont encore très élevés, si l'on considère les cinquante dernières années. Les indices de recrutement obtenus de l'échantillonnage en mer, i.e. les PUE des prérecrues (67-75 mm LCT) sont plus faibles en 1993 qu'ils ne l'étaient en 1992. Une diminution de cet indice en 1993 laisse présager une diminution des débarquements pour 1994. En Gaspésie, en 1993, les débarquements ont diminué de 10 %. Les indices d'abondance obtenus du programme pêcheurs-repères ont aussi montré une diminution en 1993 par rapport à 1992. Les PUE de l'échantillonnage commercial, quoique légèrement plus élevées qu'en 1992, restent faibles en début de saison, si l'on compare à la moyenne des 8 dernières années. Les printemps ont été plus froids ces deux dernières années, ce qui a pu réduire la capturabilité du homard en début de saison. La prédiction des débarquements de homard une année à l'avance pour la Gaspésie, basée sur la relation entre le nombre de prérecrues l'année précédente ne semble pas aussi évidente qu'aux Îles-de-la-Madeleine. Il est donc difficile de prévoir ce qui se passera en 1994. On attribue l'augmentation récente des débarquements à une plus grande biomasse de homard sur les fonds. Le fait que l'augmentation des débarquements ait été observée sur l'ensemble de l'aire de distribution du homard, laisse croire à l'influence de variables communes ayant favorisé le recrutement du homard à grande échelle. On croît aussi que l'augmentation récente des débarquements peut s'expliquer en partie par une augmentation de certaines composantes de l'effort de pêche, ayant notamment permis l'exploitation de nouveaux fonds. De façon générale, les taux d'exploitation que subissent les populations de homard des côtes du Québec sont élevées et se traduisent par la dépendance du succès de la pêche sur l'abondance des homards qui atteignent la taille commerciale une année donnée. Cette situation de dépendance apparaît plus grande en Gaspésie qu'aux Îles-de-la-Madeleine. Des efforts de recherche sont présentement déployés dans
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