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R.N. Roy, R.V. Misra, J.P. Lesschen et E.M. Smaling Bulletin FAO Engrais et nutrition végétale 142003Les exercices de bilan en éléments nutritifs du sol basés sur des systèmes de modélisation statiques et d’extrapolation linéaire sont dépourvus des processus dynamiques et des interactions pourtant réels. Les évaluations méthodologiques sont confrontées à des problèmes tels que la disponibilité limitée des données aux échelles spatiales, les variations spatiales concernant les données des apports en éléments nutritifs en fonction de l’échelle, la non-linéarité lors de l’extrapolation et le manque de techniques fiables d’extrapolation. L’extrapolation dans le temps des bilans actuels et la garantie de leur validité au cours du temps présentent des problèmes pratiques. Un modèle/approche davantage fiable et simple, et pouvant s’adapter immédiatement à diverses situations, est nécessaire. En dépit de différentes limitations, les évaluations du bilan en éléments nutritifs déterminent réellement les effets des pratiques agricoles sur la fertilité des sols. De plus, ces estimations apparaissent comme un outil fiable permettant de concevoir des interventions, dans le domaine de la fertilité du sol sur une certaine période, basées sur un cadre cohérent de politiques. Un projet récemment achevé et dirigé par la FAO, « Évaluation de l’ampleur des bilans en éléments nutritifs du sol », ainsi que les discussions entre scientifiques (conférence électronique de la FAO, de septembre 2002 à juillet 2003) ont permis de clarifier les principales questions concernant les approches d’évaluation de bilan en éléments nutritifs. Ces activités pourront également réussir à combler les lacunes méthodologiques. Des perfectionnements méthodologiques sont envisageables dans la mesure où les évaluations peuvent être rendues davantage explicites au niveau spatial (représentant les variations spatiales des sols et du climat) et par le biais de procédures améliorées permettant de calculer les flux d’éléments nutritifs et de quantifier les réserves en éléments nutritifs du sol. L’introduction d’études au niveau méso donne de la valeur aux approches existantes tant à l’échelle des exploitations agricoles que nationale. Le niveau méso offre un point de départ approprié aux interventions des politiques. Bien que les incertitudes liées au niveau macro aient besoin d’être réduites et les validations améliorées, il risque de ne pas être possible de valider tous les flux d’éléments nutritifs ; on
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