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[41] L’argument de Northrop Overseas que les fournisseurs non canadiens ont qualité pour présenter devant le TCCE des plaintes fondées sur l’ACI mène à des résultats problématiques. Si cet argument était juste, Northrop Overseas obtiendrait des droits en vertu de l’ACI même si le gouvernement de son pays (en l’occurrence les É.‑U.) n’est pas partie à l’ACI, ce qui pose des problèmes. Premièrement, les produits visés par le marché public en cause étaient exclus de l’ALÉNA et de l’AMP de l’OMC. Donner à des fournisseurs non canadiens la possibilité d’acquérir des droits en vertu de l’ACI alors que ces droits ont été expressément exclus des accords signés par le gouvernement de leur pays équivaut à court‑circuiter l’exclusion. Le Canada a négocié des exclusions similaires pour les produits militaires en cause en l’espèce dans ses accords commerciaux avec le Chili, la Colombie et le Pérou : voir ALÉCC, annexe Kbis‑01.1.3, Liste du Canada, section A, par. 2; Accord de libre‑échange Canada‑Colombie, annexe 1401‑3, Liste du Canada, section A, par. 2; Canada‑Pérou Accord de libre‑échange, annexe 1401.1‑3, Liste du Canada, section A, par. 2.
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