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La démonstration de Google a en effet quelque chose de troublant qui soulève bien des questions. Dans un premier temps, il y a des questions d’ordre éthique. Par exemple, l’assistant de Google devrait-il s’identifier comme « robot » lorsqu’il contacte un tiers ? L’application arrivera-t-elle, à terme, à reproduire différentes voix et/ou accents ? Viennent ensuite d’inévitables questions de sécurité. Il y a fort à parier, par exemple, que bien des hackers et fraudeurs mal intentionnés vont suivre de près l’évolution de cette nouvelle arme redoutable pour leur attirail malveillant. Ils seront sans doute suivis de près par les télémarketers et les partis politiques qui verront, eux aussi, dans cette innovation, un outil fort utile pour communiquer avec leurs audiences. Finalement, quel impact aura cette innovation sur une population de plus en plus isolée qui, déjà, prend goût à se cacher derrière la technologie au détriment des interactions IRL (In Real Life) ? Confierons-nous au Google Assistant nos conversations difficiles ? Lui demanderons-nous d’appeler périodiquement nos parents pour les rassurer ? Dirons-nous un jour : «Heille Google, appelle Sophie et dis-lui qu’elle et moi, c’est fini !».
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