|
Si on s’y attarde, on peut diagnostiquer un problème psychiatrique chez jusqu’à 80 % des patients en phase critique de soins. Le délire est sous-diagnostiqué, mais il reste étonnamment courant, particulièrement chez les personnes âgées qui sont hospitalisées. Tel que le soulignait l’Institute for Healthcare Improvement (IHI), le délire peut s’avérer bouleversant pour les membres de la famille, qui sont souvent plus conscients des changements dans l’état mental de leur proche que les soignants. De plus, le délire est associé aux pires résultats de santé tels que l’augmentation de la durée de séjour aux soins intensifs et à l’hôpital, du nombre de jours- ventilateur, du retrait prématuré par le patient de dispositifs importants (tubes endotrachéaux, cathéters veineux centraux), ainsi que du taux de mortalité. Des stratégies de soins adéquates peuvent améliorer ces résultats et, par conséquent, la sécurité, l’intervention en temps opportun et l’efficacité des soins prodigués à ces patients en phase critique de soins. Celles-ci devront comprendre le dépistage (la reconnaissance des facteurs de risque, des signes et symptômes, et de la façon de choisir le bon outil de dépistage), la prévention et le traitement, la mobilisation du personnel et le soutien aux familles de patients atteints de délire.
|