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Comme nous l'avons souligné plus haut, il est de la responsabilité des travailleurs d'avoir recours aux procédures disponibles relatives aux plaintes. Dans le cas de Matamoros Garment, les travailleurs n'ont pas porté à l'attention des autorités d'application leurs préoccupations relatives aux infractions en matière de santé et de sécurité au travail, jusqu'à ce que le JLCA se rende à la manufacture le 13 janvier 2003 à la suite de leur arrêt de travail. À ce moment, selon les auteurs de la communication, les travailleurs se sont plaints de manière informelle de leurs conditions de travail à un représentant du JLCA, et ce dernier leur a répondu que ces préoccupations étaient moins importantes que de s'assurer que l'employeur paie les arrérages de salaire qui leur étaient dus et de retourner au travail. Une telle réponse semble troublante, puisqu'elle laisse penser qu'on a jugé de la gravité des préoccupations des travailleurs liées à la santé et à la sécurité au travail sans avoir fait enquête. Cependant, les travailleurs n'avaient pas à accepter cette réponse. Ils auraient pu déposer une plainte officielle auprès du JLCA ou du STPS. Dans le cas de Tarrant México, les travailleurs n'ont fait part aux autorités de leurs préoccupations en matière de santé et de sécurité au travail qu'au moment où ils ont demandé l'aide du JLC pour obtenir un règlement négocié avec l'employeur. Comme le mandat du JLC est d'assurer des services de conciliation en cas de différend, il est raisonnable que le JLC ait considéré que l'affaire était close quand, le 8 juillet 2003, les représentants de la coalition des travailleurs ont convenu d'un règlement en 16 points concernant leurs demandes.
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