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20 Je me rends compte que cela peut, à première vue, sembler contradictoire. D’un côté, il est demandé aux cours d’appels de ne pas réviser la sentence proprio motu, mais de l’autre, elles peuvent vérifier si l’absence d’appel n’est pas un oubli si elles estiment, après une révision initiale, que la peine est «nettement déraisonnable». Pour résoudre cette énigme, j’insiste sur le fait qu’une évaluation préliminaire du caractère approprié de la peine peut être effectuée assez facilement dans le cadre de l’appel d’une déclaration de culpabilité. À mon avis, une cour statuant en appel sur la déclaration de culpabilité pourrait estimer, de façon préliminaire, que la peine semble nettement déraisonnable ou manifestement pas indiquée. Dans pareils cas, le recours que constitue l’appel de la sentence pourrait être porté à l’attention de l’avocat ou suggéré à l’accusé qui assure lui‑même sa défense lorsqu’ils présentent leur argumentation orale. Une révision complète de la sentence serait incorrecte en l’absence d’un appel.
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