|
En outre, ce n'est pas d'aujourd'hui seulement que le Comité international de la Croix-Rouge se penche sur cette question. Le 5 septembre 1945, u n mois à peine après l'explosion de la première bombe atomique, il attirait l'attention des Sociétés nationales de la Croix-Rouge sur les graves problèmes posés par l'emploi de l'arme nouvelle. Cette démarche n'était elle-même que la suite logique de l'attitude antérieure du Comité international de la Croix-Rouge, face au développement des moyens de la guerre. Dès 1918, en effet, il avait entrepris de réunir la documentation relative à la protection des populations civiles contre la guerre aérienne. A cet égard, il peut être considéré comme le promoteur de la défense antiaérienne passive. En même temps, il avait tenté d'obtenir des Puissances qu'elles s'interdisent tout bombardement d'objectifs non militaires. C'est ainsi qu'il avait présenté, à l'une des premières Assemblées de la Société des Nations, une série de suggestions tendant à écarter, à l'avenir, certaines méthodes de combat introduites pendant la guerre de I914-1918. Sur la base de conclusions d'experts, il avait ensuite adressé à la Conférence du Désarmement un appel visant à l'interdiction absolue des bombardements aériens, et lui avait soumis la documentation qu'il avait assemblée.
|