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R. Oui, son adresse est marquée là-dessus, son numéro de téléphone, et puis la date. Alors l’entrevue initiale, je lui ai demandé pourquoi elle venait; elle m’a dit qu’elle était enceinte et puis qu’eIle voulait se faire avorter. Elle m’a dit qu’elle était étudiante, qu’elle faisait des études, qu’elle était célibataire. Dans ces cas-là, toujours je demande si elle a eu des grossesses antérieures; elle m’avait dit que non; si elle en avait eues, ce serait indiqué sur la carte. Et sur les autres cartes que j’ai d’habitude, c’est indiqué si une femme avait eu des grossesses antérieures, ou des antécédents médicaux. Alors, on parlait, je lui demandais des questions, d’où elle venait, elle m’avait dit qu’elle venait du Sierra Leone je pense que c’est la première fois que je reçois une patiente au Sierra Leone—et ce qu’elle faisait à Montréal, et elle m’avait dit les raisons pourquoi elle voulait un avortement. Ensuite, elle semblait très anxieuse; c’était pas quelque chose de nouveau, enfin on est là tout le temps pris avec ces problèmes d’angoisse extraordinaire des patientes; et c’est mon habitude, d’habitude, d’expliquer aux patientes que l’intervention n’est pas dangereuse; que ça ne dure que cinq (5) à dix (10) minutes, d’habitude, que ça se— fait sous anesthésie locale, qu’il y a un masque avec du protoxyde d’azote d’oxygène pour enlever l’angoisse, qu’il y aurait une femme à côté d’elle pour lui tenir la main, pour la rassurer.
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