|
Der deutsch-türkische Regisseur Fatih Akin erklärt Fernand Denis im Interview, warum es in seinen Filmen immer mehr um die Türkei geht. "Je mehr ich in der Türkei drehe, umso mehr fühle ich mich als Türke. Ich glaube, dass ich immer wieder versuche, die Türkei zu verstehen. Wenn man den deutschen Teil des Films 'Auf der anderen Seite' mit dem türkischen Teil vergleicht, dann ist die Türkei viel anziehender, das Licht ist schöner, denn es gibt viel Sonne. Ich kenne Deutschland gut, ich bin dort aufgewachsen. Deutschland kann mich also nicht so neugierig machen wie die Türkei. Mein Bild von Deutschland ist banal, die Türkei ist für mich ein Abenteuer... Vor zwei Jahren habe ich mich mit der Frage der europäischen Integration der Türkei beschäftigt. Es ist zu leicht, ja oder nein dazu zu sagen. Einen Film zu machen ist für mich ein Mittel der Reflexion, das dazu dient, meine Position zu bestimmen und zu einer Meinung zu einem Thema zu kommen."
|
|
Alors que le nouveau film de Fatih Akin 'De l'autre côté' sort en France et en Belgique, le réalisateur turc né à Hambourg explique à Fernand Denis pourquoi la Turquie est au centre de son cinéma. "Plus je tourne en Turquie, plus je me sens Turc. Je pense qu'à chaque fois, j'essaie de mieux comprendre la Turquie. Si on compare la partie allemande du film avec la turque, celle-ci est beaucoup plus attirante, la lumière est plus belle parce qu'il y a davantage de soleil. En fait, je connais bien l'Allemagne, j'ai grandi là-bas, je vis là-bas. Et, forcément, l'Allemagne ne peut pas nourrir autant ma curiosité que la Turquie. Ma vision de l'Allemagne est banale alors que la Turquie, c'est une aventure. (...) Il y a deux ans, j'avais une idée sur l'intégration de la Turquie à l'Europe. Dire oui ou non, c'est trop facile. Et faire un film, c'est mon moyen de réfléchir, de trouver ma position, mon avis sur une question."
|