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  Supreme Court of Canada...  
Counsel for the respondent argued forcefully that “distinctiveness” was a special requirement apart from “use”. Granting that it is so, it remains that “distinctiveness’ is defined by reference to “use”. I cannot agree that when it is provided that “use” by the registered user has the same effect for all purposes of the Act, this does not apply to “use” for the purpose of the definition of “distinctiveness”.
L’avocat de l’intimée soutient avec vigueur que la nature «distinctive» constitue une exigence particulière distincte de l’«emploi». Admettons; il n’en demeure pas moins que cette nature «distinctive» est définie par rapport à l’«emploi». Vu la disposition selon laquelle l’«emploi» par un usager inscrit a le même effet à toutes fins de la Loi, je ne puis admettre que cela ne s’applique pas à l’«emploi» aux fins de la définition de la nature «distinctive».
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The rejected evidence was entitled to be considered in determining the value of the subject land for its best use, i.e., to a buyer seeking privacy away from a city. This evidence was of some weight in seeking to determine the potential of the expropriated
La preuve qui a été rejetée devait être considérée pour déterminer la valeur du terrain en question aux fins de son utilisation la plus avantageuse, c’est-à-dire par un acheteur en quête d’isolement loin d’une ville. Cette preuve avait une certaine impor-
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I cannot see an equivalent s. 150 in the statute of 1911. This may explain why the parcels were then designated “foreshore reserve”—at that time the appropriate method of designating the restriction on use. I think that s. 150 requires that the restrictions now acknowledged by the corporation to exist by its subscribing to the plan and the rights reserved to the benefit of the owners of the neighbouring lots should be reflected in the new certificate of title by an appropriate endorsement.
[TRADUCTION] Je ne trouve aucune disposition équivalente à l’art. 150 dans la Loi de 1911. Cela peut expliquer pourquoi on a appelé les parcelles «réserve littorale»; c’était l’expression employée à l’époque pour décrire l’usage restreint. A mon avis, l’art. 150 exige maintenant que soient inscrits dans le nouveau certificat de titre, par les mentions appropriées, les restrictions dont la municipalité a reconnu l’existence en les indiquant au plan, et les droits réservés au bénéfice des propriétaires des lots avoisinants.
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[translation] . . .  while that strict approach can be understood where there is no statute or by-law governing the matter, it seems to me that the situation must be different when the enacting authority has specifically provided rules dealing with acquired rights and changes in useI am then of the view that reference must be made to the statute or by-law itself.  [Emphasis added.]
. . . si cette sévérité peut se comprendre en l’absence de dispositions législatives ou réglementaires touchant la question, il me paraît devoir en être différemment lorsque le législateur a spécifiquement prévu des règles disposant des droits acquis et des changements d’usage.  Il me semble qu’alors c’est au texte de la loi ou du règlement que l’on doit se référer.  [Je souligne.]
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On this crucial point the evidence was not as complete and helpful as one would have expected in such a case. However, there were available for use in the school mats described as slab mats and mats described as wrestling mats.
Dans la preuve on a fait mention de trois types différents de tapis protecteurs. Sur ce point crucial la preuve n’était ni aussi complète ni aussi utile que l’on s’y serait attendu dans un pareil cas. Toutefois, l’école disposait de tapis ordinaires et de tapis, dits tapis de lutte. En faisant allusion aux tapis employés au moment de l’accident (et par «employés» j’entends les tapis placés au-dessous des anneaux et sur lesquels tomberait quiconque ferait une chute), le juge de première instance a dit:
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The s. 8 jurisprudence from this Court has recognized that a consent to provide a blood sample for medical purposes is a limited consent and that s. 8 is implicated if the sample so taken is to be converted to police useI do not take this to mean that other limitations on subsequent use arise from the form or circumstances of consent.  The inquiry under s. 8 involves a balancing of the reasonable expectation of privacy and other societal interests, including effective law enforcement.  This balancing is highly sensitive to the context and circumstances in which the search or seizure is conducted.
Notre Cour a reconnu, dans ses arrêts portant sur l'art. 8, que le consentement au prélèvement d'un échantillon de sang à des fins médicales est un consentement limité et que l'art. 8 s'applique si l'échantillon ainsi prélevé doit être ensuite utilisé par la police.  Je ne considère pas que cela signifie que la forme du consentement ou les circonstances dans lesquelles il est donné créent d'autres restrictions à l'usage ultérieur de l'échantillon.  L'examen effectué en vertu de l'art. 8 exige une pondération des attentes raisonnables en matière de vie privée et d'autres intérêts de la société, dont l'application efficace de la loi.  Cette pondération dépend considérablement du contexte et des circonstances dans lesquels la fouille, la perquisition ou la saisie est effectuée.
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But when, for the purpose of assessing what weight, if any, to give to one of these opinions, one attempts to ascertain how the witness has allowed various factors mentioned by him to enter into the production of his ultimate conclusion, or why he had discarded certain of them as being of no importance in reaching a valid conclusion, one is faced with a lack of any such information in respect of many factors and, in respect of others, reasons for disregarding them that seem to lack validity. It follows that I must reach my own conclusion making the best use I can of the information and ideas that the witnesses and counsel have made available to me.
[TRADUCTION] Les trois témoins, après avoir mentionné qu’ils avaient étudié certaines questions (qui sont, de façon générale, des questions pertinentes) ont déclaré en être arrivés à fixer la valeur marchande du terrain en question au moment de l’expropriation. Mais si, pour juger de ces opinions, on essaie de trouver comment les témoins ont pesé chacun des critères dont ils ont dit s’être servis pour en arriver à un chiffre définitif, ou pourquoi ils ont écarté certains facteurs qu’ils considéraient sans importance dans la détermination de l’indemnité, on ne retrouve pas lesdits renseignements pour plusieurs de ces critères et on constate que les motifs qui ont fait écarter certains autres critères semblent manquer de poids. Il s’ensuit que je devrai me faire une opinion moi-même, en utilisant au mieux les renseignements et les critères que les témoins et les avocats en cette cause m’ont procurés.
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[83] What distinguishes Agip from Hambrouck is that Lloyds Bank, having assumed the delivery risk, paid with its own money.  This broke the link between the funds it paid and the funds it received from Citibank.  If passage through the clearing system could on its own eliminate any possibility of identifying the money, tracing at common law would long ago have become totally obsolete and the dictum of the Court of Appeal in Agip that mixing in Jackson & Co.’s account was of no consequence would be of little use. I cannot accept that the result in Hambrouck can be explained by an oversight that occurred because the interruption caused by passage through the clearing system was not argued: P. J. Millett, “Tracing the Proceeds of Fraud” (1991), 107 L.Q. Rev. 71, at p. 74, fn. 7. When, as in Agip, the chain is broken by one of the intervening parties paying from its own funds, identification of the claimant’s funds is no longer possible. However, the clearing system should be a neutral factor: P. Birks, “Overview: Tracing, Claiming and Defences”, in P. Birks, ed., Laundering and Tracing (2003), 289, at pp. 302-5. Indeed, I prefer to assess the traceability of the asset after the clearing process and not see that process as a systematic break in the chain of possession of the funds. Just as the collecting bank receives the funds as the payee’s agent, the clearing system is only a payment process. Paying through the clearing system amounts to no more than channelling the funds.
[83] Ce qui distingue Agip de Hambrouck est le fait que la Lloyds, ayant assumé le risque de livraison, a payé avec son argent.  Le lien entre les fonds qu’elle a payés et ceux qu’elle a reçus de Citibank n’existe donc plus.  Si le simple passage par le système de compensation éliminait toute possibilité d’identifier l’argent, il y aurait longtemps que le suivi de la common law serait complètement tombé en désuétude et la remarque de la Cour d’appel dans Agip que la confusion des fonds dans le compte de Jackson & Co. ne portait pas à conséquence serait de peu d’utilité.  Je ne pense pas que le résultat dans Hambrouck puisse s’expliquer par une erreur survenue du fait que l’interruption causée par le passage par le système de compensation n’a pas été soulevée : P. J. Millett, « Tracing the Proceeds of Fraud » (1991), 107 L.Q. Rev. 71, p. 74, note 7.  Dans un cas, comme dans Agip, où la chaîne est interrompue du fait que les intervenants paient de leur poche, il n’est plus possible d’identifier les fonds du demandeur.  Le système de compensation devrait toutefois être un facteur neutre : P. Birks, « Overview : Tracing, Claiming and Defences », dans P. Birks, dir., Laundering and Tracing (2003), 289, p. 302‑305.  D’ailleurs, je préfère apprécier la possibilité de suivre un bien après la compensation et ne pas considérer cette opération comme une rupture systématique dans la chaîne de possession des fonds.  Tout comme la banque d’encaissement reçoit les fonds à titre de mandataire du preneur, le système de compensation représente seulement un processus de paiement.  Payer par l’entremise du système de compensation n’est rien d’autre qu’un moyen d’acheminer les fonds.
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This is all that the specification contains by way of a description of how to prepare thioridazine by use of the bromo-ethane starting material though as previously mentioned, the preparation of thioridazine by the use of the chloro-ethane starting material is described in detail in Example 1 as an illustration of the general process and the sufficiency of this as a description of the chloro-ethane process is not challenged. There is thus in the specification a general description of a procedure for the production of a large class of substances consisting of an identification of the type of chemical procedure to use, i.e., condensation of material of one type with material of another type, plus a general description of how the procedure may be carried out as applied to the numerous materials of the two types. Thioridazine is one of the substances comprised in the group that may be so prepared. The bromo-ethane starting material is a member of one of the two types of starting materials and it may be condensed with the appropriate member of the other type of starting material, which however is not named, to produce thioridazine. The general description of the procedure for carrying
C’est tout ce que contient le mémoire descriptif comme description sur la façon de préparer la thioridazine en utilisant un produit de départ bromo-éthane bien que, comme on l’a dit précédemment, la préparation de thioridazine en utilisant un produit de départ chloro-éthane soit décrite en détail dans l’exemple 1 comme illustration du procédé général et la suffisance de celle-ci comme description du procédé au chloro-éthane n’a pas été mise en doute. Il y a ainsi dans le mémoire descriptif une description générale d’un procédé pour la production d’une classe importante de substances consistant en une identification du type de technique chimique utilisée, à savoir, la condensation de produits d’un type avec des produits d’un autre type, plus une description générale de la façon dont l’opération peut être réalisée pour différents produits des deux types. La thioridazine est l’une des substances comprises dans le groupe qui peut être ainsi préparée. Le produit de départ bromo-éthane appartient à l’un des deux types de produits de départ et il peut être condensé avec un membre approprié de l’autre type de produit de départ, qui cependant n’est pas indiqué, pour produire la thioridazine. La descrip-
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If I am right that the discovery of a new use for these compounds which is capable of practical application is an “invention” within the meaning of the definition, I can find nothing in the statute which would preclude a claim for these compositions. Section 36 does not seem to present a barrier because the inventive ingenuity here lies in the new use for the old compounds and not in the compounds themselves. Having discovered the use, the appellant has then combined the compounds with the appropriate carriers for their application to plants. It is not, in my view, necessary in the case of the discovery of a new use for an old compound that the combination of the compound with the adjuvant be itself novel in any sense other than that it is required in order to give effect to this particular use of the compound. This is not a case where the inventive ingenuity is alleged to lie in the combination; the combination is simply the means of realizing on the newly discovered potential of the compounds. This is a case where the inventive ingenuity is in the discovery of the new use and no further inventive step is required in the application of the compounds to that use, i.e. in the preparation of the appropriate compositions.
Si j’ai raison de dire que la découverte d’un usage nouveau et réalisable en pratique de ces composés constitue une «invention» au sens de la définition, je ne vois rien dans la Loi qui interdise une revendication visant ces compositions. L’article 36 ne semble pas constituer un obstacle parce que l’activité inventive se trouve ici dans l’usage nouveau de composés déjà connus et non dans les composés eux-mêmes. Après avoir découvert l’usage, l’appelante a mélangé les composés à des supports appropriés pour les appliquer aux plantes. A mon avis, il n’est pas nécessaire dans le cas de la découverte d’un nouvel usage pour un composé déjà connu que le mélange du composé à l’adjuvant soit lui-même nouveau, sauf dans la mesure où cela est nécessaire pour réaliser cet usage particulier du composé. En l’espèce, on ne prétend pas que l’activité inventive dépend de la combinaison; celle-ci est seulement le moyen de réaliser les possibilités nouvellement découvertes qu’offrent les composés. En l’espèce, l’activité inventive se trouve dans la découverte du nouvel usage et point n’est besoin d’autre activité inventive pour appliquer les composés à cet usage, c.-à-d. préparer les compositions appropriées.
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Was this finding affected by the reference to intention?  The statement in context is as follows:  "nor is mens rea, or the intention required to be proved by the Crown.  It matters not what the man's intention was when he entered the automobile to put it into use."  I do not read this statement to mean that the evidence that the appellant chose to drive his car knowing he had been drinking was not relevant.  Such an interpretation would constitute too microscopic an approach to the trial judge's reasons.  Clearly, the trial judge went on to consider the relevance of this evidence.  What the trial judge was dealing with here was the Crown's obligation.  Intention need not be proved by the Crown.  From the Crown's point of view, it did not matter that the appellant intended to drive safely when he entered the automobile.  The sentence following the above-quoted passage emphasizes that this is the context in which the statement is made:  "Nevertheless, of course, the Crown must carry its burden . . . ."
La mention de l'intention a‑t‑elle influé sur cette conclusion?  L'affirmation en contexte est la suivante:  "il n'est pas nécessaire non plus que le ministère public fasse la preuve de la mens rea ou de l'intention.  L'intention qu'avait la personne quand elle est montée dans l'auto pour s'en servir est sans importance."  À mon avis, cette affirmation ne signifie pas que la preuve que l'appelant a choisi de conduire son auto alors qu'il savait qu'il avait bu n'était pas pertinente.  Une telle interprétation constituerait une analyse trop minutieuse des motifs du juge du procès.  Il est clair que le juge du procès a examiné par la suite la pertinence de cette preuve.  Le juge du procès parlait alors de l'obligation du ministère public.  Il n'est pas nécessaire que le ministère public prouve l'intention.  Du point de vue du ministère public, il était sans importance que l'appelant ait eu l'intention de conduire prudemment quand il est monté dans l'auto.  La phrase qui suit le passage précité montre que c'est là le contexte dans lequel cette affirmation a été faite:  "Néanmoins, il va sans dire que le ministère public doit [. . .] s'acquitter de son fardeau . . ."
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Apart from the question of the relevance of such circumstances as the existence of other registered marks which employ the word “style” and the reference by the appellant to litigation in the United States involving its trade mark (to both of which matters I will refer later), the factors enumerated in s. 6(5) appear to be the only ones that need be considered in this appeal. Of those, (b), (c) and (d) support the appellant’s position because of the finding as to the length of time that it has used its trade mark in Canada, and because there is no doubt about the similarity of the associated wares in the case of each trade mark and of the similarity of the trade of the parties. The appellant submitted that factor (a) envisages concurrent use of competing marks and is appropriate to the present case where at the material date that of the respondent was merely a proposed use. I do not think that this view of factor (a) is preclusive of consideration of the distinctiveness of a known and used mark of one of the parties; and the trial judge was, in my view, entitled to assess the appellant’s mark under factor (a). He did so here, and concluded that “the applicant’s unregistered trade mark has little inherent distinctiveness being a weak mark employing a word in ordinary and common usage.”
A part la question de la pertinence de circonstances telles que l’existence d’autres marques déposées utilisant le mot «style» et la mention par l’appelante de procès, aux États-Unis, mettant en cause sa marque de commerce (je reviendrai sur ces deux points), les facteurs énumérés à l’art. 6(5) paraissent être les seuls qu’il faille considérer dans le présent appel. Les facteurs (b), (c) et (d) étayent la position de l’appelante, vu la conclusion relative à la durée de l’usage qu’elle a fait de sa marque de commerce au Canada et vu l’absence de doute sur la similitude des marchandises associées à chaque marque de commerce et sur la similitude des commerces auxquels se livrent les parties. L’appelante soutient que le facteur (a) vise l’emploi simultané de marques concurrentes et ne s’applique pas en l’espèce puisque, à la date pertinente, celui de la marque de l’intimée n’était encore que projeté. Je ne crois pas que cette interprétation du facteur (a) empêche l’examen du caractère distinctif d’une marque de commerce connue et utilisée par l’une des parties; et le juge de première instance, à mon avis, avait le droit d’évaluer la marque de commerce de l’appelante en fonction du facteur (a). C’est ce qu’il a fait ici et il a conclu que [TRADUCTION] «la marque de commerce non déposée de la requérante a peu de caractère distinctif inhérent, car c’est une marque faible employant un mot d’usage ordinaire et courant. »
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45 My colleague, Binnie J., disagrees.  He suggests that, in cases involving a CFA, the agreement itself will constitute ministerial consent for the transaction (para. 141).  If the agreement directs funds to be used for a particular purpose, and those funds are indeed used for that purpose, I agree that the agreement itself may constitute ministerial consent for “the transaction”.  If, however, an agreement does not specify how funds are to be spent, or it does so, but the funds are not put to the proper use, I do not agree that the agreement itself would constitute ministerial consent for “the transaction”.  If this Court were to adopt a broad interpretation of “treaty or agreement”, the result would be litigation about whether the agreement itself constitutes ministerial consent, followed by delays in the delivery of needed programs and services in those cases where the agreement did not constitute ministerial consent.  This is yet another reason that this Court should be cautious about adopting a broad interpretation of “agreement” in s. 90(1)(b).
45 Mon collègue le juge Binnie n’est pas d’accord.  Il laisse entendre que l’EGF emporte consentement du ministre à l’opération (par. 141).  Lorsque l’entente précise l’affectation des fonds et que ceux‑ci sont employés comme convenu, je reconnais qu’elle peut emporter consentement du ministre à « l’opération ».  Par contre, lorsque l’entente ne précise pas comment les fonds doivent être dépensés, ou qu’elle le prévoit, mais qu’ils sont employés autrement, je ne crois pas qu’elle emporte consentement du ministre à « l’opération ».  Si notre Cour interprétait largement les mots « traité ou accord », la question de  savoir si l’EGF emporte consentement du ministre donnerait lieu à des litiges et la mise en œuvre des programmes et des services nécessaires serait retardée advenant une réponse négative.  Voilà une autre raison pour laquelle notre Cour devrait se montrer réticente à interpréter largement le mot « accord » employé à l’al. 90(1)b).
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The appellant did not, however, have an unrestricted right to use these funds as he pleased.  In accepting these goods with no concern for payment and in diverting the funds to a non‑business, notoriously risky enterprise, he put these funds to a wrongful useI am satisfied that a reasonable person would regard as dishonest a scheme involving the acceptance of merchandise for resale without concern for repayment and the diversion of the proceeds to a reckless gambling adventure.  The distinction is the same as the distinction between a corporate officer using corporate funds for unwise business purposes, which is not fraud, and the diversion of corporate funds to private purposes having nothing to do with business.  Unwise business practices are not fraudulent.  The wrongful use of money in which others have a pecuniary interest for purposes that have nothing to do with business, may however, in appropriate circumstances, constitute fraud.
L'appelant n'avait toutefois pas le droit absolu d'utiliser ces sommes à sa guise.  En acceptant ces marchandises sans se soucier de les payer et en détournant les sommes vers une entreprise non commerciale et notoirement risquée, il a employé ces sommes illégitimement.  Je suis convaincu qu'une personne raisonnable considérerait malhonnête d'accepter de la marchandise destinée à la revente sans se préoccuper de la payer pour ensuite jouer témérairement le produit de cette revente.  La distinction est la même que celle entre un dirigeant d'entreprise qui ne commet pas une fraude en utilisant des fonds de l'entreprise à des fins commerciales peu judicieuses, et celui qui détourne des fonds de l'entreprise à des fins personnelles qui n'ont rien à voir avec l'entreprise.  Les pratiques commerciales malavisées ne sont pas dolosives.  L'emploi illégitime de l'argent dans lequel d'autres personnes ont un intérêt pécuniaire à des fins qui n'ont rien à voir avec l'entreprise peut toutefois, dans certaines circonstances, constituer une fraude.
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141 The Attorney General of Canada expressed a concern that if s. 90(1)(b) included CFA funds then s. 90(3) would require ministerial approval for their disbursement.  The short answer to that is that the CFA itself is ministerial authority for disbursement.  The Chief Justice agrees to some extent (para. 45) but points out that the Minister cannot be taken to have given approval to expenditure of funds under agreements which “d[o] not specify how funds are to be spent” (a consideration that does not arise in the case of the CFA) nor can the Minister be taken to have approved funds “not put to the proper use”.  I agree with that qualification, of course, but the lack of ministerial agreement with improper diversion of funds is in any event clear from the terms of the CFA itself.  Lack of ministerial consent will not prevent the funds from being diverted from the agreed CFA purposes.  Only a purposeful as opposed to restrictive reading of s. 90(1)(b) will accomplish that objective.
141 Le procureur général du Canada dit craindre que si l’al. 90(1)b) protège les fonds issus d’une EGF, l’al. 90(3) exige le consentement du ministre à leur versement.  On peut lui opposer simplement que l’EGF emporte elle‑même consentement au versement.  La Juge en chef en convient jusqu’à un certain point (par. 45), mais elle signale que l’on ne saurait présumer que le ministre a consenti à l’affectation des fonds lorsque l’entente « ne précise pas comment les fonds doivent être dépensés » (ce qui ne vaut pas pour l’EGF) ou que les fonds « sont employés autrement ».  Je suis bien sûr d’accord avec cette nuance, mais j’estime que de toutes façons, le libellé même de l’EGF n’autorise clairement pas la réaffectation inappropriée des fonds.  L’absence de consentement ministériel n’empêchera pas que les fonds soient affectés à d’autres usages que ceux stipulés dans l’EGF.  Seule une interprétation téléologique plutôt que restrictive de l’al. 90(1)b) permettra d’atteindre l’objectif poursuivi.
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In Ross v. Dunstall, Ross v. Emery, (1921) 62 S.C.R. 393, (commonly known as the Ross Rifle cases) the Supreme Court held that a manufacturer may be held liable for damages for placing a potentially dangerous product in the hands of the public, even though there be no contractual relationship between him and the person suffering the damages. It further appears from these cases that a manufacturer may be liable even for damages caused by the misuse of his product, provided that it be reasonably previsible that such misuse may occur if the product should fall into the hands of persons not sufficiently instructed in its use. I therefore find it reasonable that a manufacturer should take steps to insure that his product shall not fall into the hands of the public without proper instructions for its use and a warning as to the dangers of misuse. On the other hand, I see no reason why a manufacturer should not be permitted to make a separate distribution to a special class of customers who, by reason of their training and experience, do not require this warning. If, as I believe to be the case, the system of distribution adopted by Respondent is reasonable and not contrary to law or to the public interest, then it is in my opinion a wrongful act deliberately to frustrate the steps taken by Respondent to safeguard the public, and at the same time itself. By selling to the general public the hair dye package for professional use only, Appellant may be exposing Respondent not only to actions in damages but to the loss of goodwill that
[TRADUCTION] Dans les affaires Ross c. Dunstall, Ross c. Emery, (1921) 62 R.C.S. 393, (généralement connues sous le nom d’affaires Ross Rifle) la Cour suprême a statué qu’un manufacturier peut être passible de dommages-intérêts s’il met à la disposition du public un produit potentiellement dangereux, même s’il n’existe pas de lien contractuel entre lui et la personne qui subit le préjudice. Il semble en outre ressortir de ces arrêts qu’un manufacturier peut même être tenu responsable des dommages causés par le mauvais emploi de son produit pourvu qu’il soit raisonnablement prévisible que la chose peut arriver si le produit tombe entre les mains de personnes insuffisamment averties de son mode d’emploi. Je trouve donc raisonnable qu’un manufacturier doive prendre des mesures pour s’assurer que son produit ne tombe pas entre les mains du public sans directives appropriées quant à son emploi et sans mise en garde contre les dangers d’un mauvais emploi. D’autre part, je ne vois pas pourquoi il ne serait pas permis à un manufacturier de faire une distribution distincte à une catégorie spéciale de clients qui, en raison de leur formation et de leur expérience, n’ont pas besoin de cette mise en garde. Si—je crois que c’est ici le cas—le système de distribution adopté par l’intimée est raisonnable et ne va pas à l’encontre de la loi ou du bien public, alors je suis d’avis qu’il serait injuste de contrecarrer les mesures prises par l’intimée pour protéger le public et, en même temps, se protéger elle-même. En vendant le colorant capillaire au
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It is my opinion that the rejected evidence was entitled to be considered in determining the value of the subject land for its best use, i.e., to a buyer seeking privacy away from a city. This evidence was of some weight in seeking to determine the potential of the expropriated lands at the time of expropriation. Its exclusion resulted in a valuation which was too low. Taking this evidence into account in conjunction with the views expressed by the learned trial judge on all the aspects of the case, other than this evidence, I have reached the conclusion that the value of the expropriated land, as at the date of expropriation, was $40,000.
Je suis d’avis que la preuve qui a été rejetée devait être considérée pour déterminer la valeur du terrain en question aux fins de son utilisation la plus avantageuse, c’est-à-dire pour un acheteur en quête d’isolement loin d’une ville. Cette preuve avait une certaine importance lorsqu’il s’agissait de déterminer le potentiel des terrains expropriés à l’époque de l’expropriation. Le refus de considérer cette preuve a résulté en une évaluation trop modique. En considérant cette preuve conjointement avec les opinions exprimées par le savant juge de première instance sur tous les aspects de l’affaire autres que ladite preuve, j’en suis arrivé à la conclusion que la valeur du terrain exproprié à la date de l’expropriation, s’établissait à $40,000.
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land use. I do not regard it as legally objectionable that the removal of the suffix may have to be prompted by an application for a development project conforming to the Official Plan. This is an obvious method of development control and cannot in itself be regarded as offensive to The Planning Act. In this respect, s. 40 of the by-law challenged in the present case offers less of a target of attack than did the by-law provision unsuccessfully challenged in the Sanbay case.
d’autre permission à l’égard de l’utilisation du terrain. Je n’estime pas juridiquement inacceptable que le retrait du suffixe doive être provoqué par une demande d’approbation d’un projet d’aménagement conforme au Plan officiel, Il s’agit là évidemment d’une méthode de contrôle d’aménagement, qui ne peut, en soi, être considérée comme allant à l’encontre du Planning Act. A cet égard, l’art. 40 du règlement contesté en la présente espèce offre moins de prise à la contestation que ne le faisait la dispositon de règlement qui fut contestée sans succès dans l’affaire Sanbay.
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I will give you lands for farms, and also reserves for your own use. I have authority to make reserves such as I have described, not exceeding in all a square mile for every family of five or thereabouts. It may be a long time before the other lands are wanted, and in the meantime you will be permitted to fish and hunt over them. I will also establish schools whenever any band asks for them, so that your children may have the learning of the white man. I will also give you a sum of money for yourselves and every one of your wives and children for this year. I will give you ten dollars per head of the population, and for every other year five dollars a‑head. But to the chief men, not exceeding two to each band, we will give twenty dollars a‑year for ever. I will give to each of you this year a present of goods and provisions to take you home, and I am sure you will be satisfied. [Emphasis added.]
[TRADUCTION]  Je vous donnerai des terres à cultiver ainsi que des réserves pour votre propre usage. Je suis autorisé à créer des réserves comme celles que j'ai décrites, dont la superficie totale ne dépassera pas un mille carré pour chaque famille d'environ cinq personnes. Il pourra s'écouler beaucoup de temps avant qu'on n'ait besoin des autres terres et il vous sera permis entre‑temps d'y pêcher et d'y chasser. J'établirai en outre des écoles chaque fois qu'une bande en fera la demande, afin que vos enfants puissent recevoir la même instruction que les Blancs. Je vous remettrai également pour cette année une somme d'argent pour vous‑mêmes et pour vos épouses et chacun de vos enfants. Je vous donnerai dix dollars par tête cette année, et pour les années suivantes, cinq dollars. Mais aux chefs (pas plus que deux par bande), nous paierons vingt dollars par année à perpétuité. J'offrirai en cadeau à chacun d'entre vous cette année des marchandises et des provisions que vous pourrez rapporter chez vous et je suis certain que vous serez satisfaits. [Je souligne.]