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Ce que je souhaitais également communiquer, c’est qu’il s’agissait d’une époque complètement différente. Lorsque les Autochtones se sont engagés dans l’armée, ils ont été traités à l’étranger comme des égaux, mais lorsqu’ils sont revenus au Canada, ils étaient plus ou moins des prisonniers à nouveau. On leur a dit de retourner dans leur réserve. On leur avait promis plusieurs choses s’ils allaient combattre pour le Canada, mais ils n’ont rien reçu. C’est une grande honte. Vous devez réaliser que, je crois, les Autochtones n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1960, ce qui est historiquement assez récent5. Le monument devait également répondre en partie à ces questions. Nous savons que le rôle qu’ils ont joué était très important. Il n’y a pas eu de conscription : ils étaient tous des volontaires. C’est une honte que cela a pris, quoi, cinquante ou soixante ans avant qu’ils commencent à recevoir une certaine reconnaissance pour ce qu’ils avaient fait, et encore cette reconnaissance n’est pas entière (illustration 8).
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