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Cette collaboration a déjà fourni des résultats concrets. Les entomologistes Patrick Grootaert (IRSNB) et Jean Lambert Wetsi Lofete (Université de Kisangani) ont inventorié les espèces de chenilles comestibles de la forêt tropicale autour de Kisangani. Patrick Grootaert explique : « Puisqu’il n’y a plus assez de grands mammifères et de singes dans ces forêts, la population se rabat sur une autre source de protéines : les insectes ». Les chercheurs ont scruté les marchés locaux pour repérer les chenilles qui y sont vendues, savoir où elles ont été récoltées, quelles sont leurs appellations locales et quelles sont leurs plantes hôtes. Ils ont ainsi établi un atlas régional des chenilles comestibles, notamment des saturnidés. « Nous devons apprendre à gérer les chenilles comestibles de façon durable, avec une bonne réglementation de la part des autorités, pour que les générations futures puissent les exploiter encore », explique Wetsi Lofete. Les chercheurs ont déjà informé la population par le biais de présentations.
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