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Coda de V.-Nightmares, ICE est blanc comme la neige. Et noir comme la mort. La glace hivernale est ici omniprésente. Elle transcende le corps extrême de la mort dans une jouissance morbide, accentuée par l’expressionisme violent d'un contraste chaud/froid. Faisant suite à une évolution organique initiée à travers le désir printanier, développée par la brûlure estivale et enveloppée dans la dépouille cadavérique de l’automne, ICE trouve sa jouissance dans un travail sur la matière, raffinement minimal où spectralité et rituel funèbre exultent. L’hiver lunaire décline sa fluidité en deux temps cérémoniels entre force et fragilité, ponctuant ses lenteurs et fulgurances de beauté et malaise alchimiques. La subtilité géométrique de l’ensemble se traduit alors dans une succession d’actes performatifs métamorphosant les quatre interprètes solitaires en performeurs, propres à actionner une scénographie mouvante de Peter Maschke, mais également en vidéastes amateurs suivant les dispositifs de Jacques André, en porteurs des lumières de Thomas Beni et, enfin, en acteurs de la création sonore de Maxime Bodson.
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