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Dans le cadre de la présente étude, nous avons étudié l’effet d’une restriction alimentaire suivie d’une suralimentation sur les métabolites, le développement mammaire et l’expression génétique mammaire chez des cochettes prépubères. Nous avons élevé 47 cochettes en les soumettant à un régime alimentaire classique (groupe témoin, TE; n = 23) ou expérimental (groupe traité, TR; n = 24). Le régime expérimental (consistant en une restriction alimentaire suivie d’une suralimentation), était constitué d’une ration restrictive (R) et d’une ration de suralimentation (S) fournissant respectivement 70 % et 115 % des protéines et de l’énergie digestible de la ration TE. Les rations expérimentales, accessibles à volonté, ont été données aux cochettes à partir du moment où leur poids a atteint 27,7 ± 3,4 kg, selon le calendrier suivant : 3 semaines de ration R, 3 semaines de ration S, puis 4 semaines de ration R et 4 semaines de ration S. À chaque changement de ration, nous avons pesé les cochettes, mesuré leur consommation alimentaire (C) individuelle et prélevé des échantillons de sang pour le dosage des métabolites et de l’IGF‑1. Une partie des cochettes (11 du groupe TE et 12 du groupe TR) ont été abattues au jour 235 (après avoir atteint la puberté), et du tissu mammaire a été prélevé pour des analyses de composition et la mesure de l’expression génétique. Nous avons observé une diminution du gain pondéral (G) (P < 0,01) et du rapport G/C (P < 0,05) des cochettes au cours de chacune des périodes durant lesquelles elles recevaient la ration R. Nous n’avons toutefois observé aucune croissance compensatoire durant les périodes de ration S. La ration R, lorsqu’elle a été donnée aux cochettes du groupe TR, a fait diminuer la teneur en urée et en IGF‑1 (P < 0,01) par rapport aux cochettes du groupe TE, alors que la ration S a fait augmenter la teneur en AGL (P < 0,01) et en glucose (P < 0,10). Nous avons constaté que, par rapport aux cochettes du groupe TE, les cochettes du groupe TR avaient moins de tissu parenchymateux (P < 0,05) et que ce dernier avait tendance à renfermer moins de lipides et de protéines (P < 0,1). L’abondance relative de l’ARNm du signal transducteur et activateur de la transcription 5B dans le tissu mammaire était inférieure chez les cochettes du groupe TR que chez celles du groupe TE (P < 0,05). En conclusion, l’utilisation d’une restriction alimentaire suivie d’une suralimentation chez les cochettes en croissance‑finition n’a pas d’effets favo
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