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Ils nous ont réveillés à l’aube le jour suivant, le quatrième jour de marche, et nous nous sommes mis en marche sans le café qu’ils nous avaient promis. Il faisait terriblement froid et le vent en plein visage nous faisait larmoyer. Nous dirigions maintenant en direction du nord-ouest. Tout le monde semblait déprimé au fur et à mesure que la matinée avançait. Certains gars qui portaient de lourdes charges ne pouvaient plus avancer et étaient menacés d’être exécuté sur le champ. Il va sans dire qu’ils se sont débarrassé de certains de leurs paquets et ont continué à marcher. Dans la soirée nous trainions des pieds. La plupart d’entre nous étions dans un état second. Nous ne parlions pas et mettions simplement un pied devant l’autre dans les pas de celui qui nous précédait. Il est possible qu’il nous soit arrivé de dormir debout. Je me souviens être entré en collision avec Knox qui marchait devant moi ; il s’était arrêté et moi non. A la tombée de la nuit, nous sommes arrivés à Muskau qui se trouvait à environ 50 km de la ferme où nous étions restés pendant deux jours.
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