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Nous avons examiné les effets de l’ajout d’un mélange de composés d’huiles essentielles sur la fermentation ruminale et la performance des animaux d’un parc d’engraissement comparativement à l’ajout de monensin sodique. Dans l’expérience 1, 24 bouvillons Angus (poids initial 141 ± 6,6 kg) ont été séparés en 4 groupes d’après leur poids et répartis au hasard dans huit enclos (3 bouvillons par enclos). Ils ont reçu un des deux traitements suivants : monensin (46,7 mg/kg de matière sèche [MS] alimentaire) ou extraits de plantes (EP; 266 mg/bouvillon/jour cinnamaldéhyde et d’eugénol + 133 mg/bouvillon/jour d’oléorésine de Capsicum) ajoutés à un mélange minéral. L’expérience a duré 84 jours et a été divisée en deux périodes : jours 0-44 et jours 45-84. Les animaux ont été nourris une fois par jour; leur ration comprenait un concentré à base de grains de maïs offert à volonté et 200 g de foin de luzerne/bouvillon/jour (selon l’état à la distribution). Tout au long de l’étude, nous avons mesuré la quantité de MS ingérée, le gain pondéral quotidien moyen (GPQM), l’indice de consommation (IC) et la vitesse d’accumulation du gras dorsal (AGD). Nous avons évalué visuellement les profils de consommation d’aliments à court terme. Dans l’expérience 2, nous avons utilisé deux bouvillons pourvus d’une canule ruminale dans un plan croisé pour mesurer l’effet des EP et du monensin sur les paramètres suivants de la fermentation ruminale : pH, azote ammoniacal et acides gras volatils (AGV). Comparativement au monensin, les EP n’ont pas influé sur l’ingestion globale de MS (0,124 kg/PC0,75 versus 0,123 kg/PC0,75, pour les EP et le monensin, respectivement), l’IC (0,21 versus 0,20), AGD (1,87 mm/mo versus 1,76 mm/mo), ou la surface du muscle longissimus dorsi (6,56 cm2/mo versus 6,69 cm2/mo). Toutefois, nous avons constaté une interaction traitement × période (P = 0,02) pour le GPQM : celui-ci étant plus élevé (P = 0,01) au cours de la deuxième période chez les bouvillons recevant les EP (1,43 kg/jour versus 1,23 kg/jour, respectivement, pour les EP et le monensin). Les profils de consommation d’aliments à court terme étaient semblables chez les animaux recevant les EP et le monensin, le nombre de visites aux points d’alimentation étant similaire de même que la durée de chacune des visites (11,5 min versus 10,6 min et 8,28 min versus 9,57 min, respectivement pour les EP et le monensin). Même si les traitements n’ont pas eu d’incidence sur le pH du rumen (5,55 versus 6,05, resp
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