|
Créé en 1900 chevalier commandeur de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges, Hutton devint, l'année suivante, le premier officier général commandant des forces terrestres du nouveau commonwealth d'Australie. Ni sa mission ni ses méthodes ne comportaient de surprises : il s'employa à créer, souvent malgré l'opposition des milieux politiques, une force intégrée et bien équipée qui réunirait des troupes sédentaires et des effectifs de combat et qui pourrait servir sur place et à l'étranger. Il renforça les milices des États et prépara une politique de défense nationale. Le remplacement du général officier commandant par un conseil supérieur de l'armée, décidé au cours d'une révision de cette politique en 1904, le poussa à démissionner ; un différend sur le paiement d'un câble secret avait déclenché la crise. Lorsque le ministère de la Guerre apprit l'incident, le secrétaire d'État exprima ainsi sa répugnance à rappeler Hutton : « comme [il] ne peut pas tenir sa langue, [il] nous mettrait dans le pétrin une fois par semaine ». Cependant, il fallait bien faire quelque chose de Hutton, alors le ministère de la Guerre le nomma commandant de la 3e division britannique. Avant de prendre sa retraite en 1907, Hutton fut promu lieutenant-général et, en 1912, il reçut le titre de chevalier commandeur de l'ordre du Bain. Il reprit du service pendant la Grande Guerre – il organisa et commanda la 21e division – mais en 1915, un accident de cheval le força à se remettre à la retraite. Il mourut huit ans plus tard à sa maison de Chertsey, Fox Hills, et fut inhumé non loin de là, à Lyne.
|