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One languid day in an American suburb, a fluid camera gently, but nervously, observes the ordinary activities of ordinary people. Inevitably, Gus Van Sant’s Elephant comes to mind when we watch this new film by Tim Sutton (Memphis, RIDM 2014).
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Lors d’une langoureuse journée d’été en plein cœur d’une banlieue américaine, une caméra fluide observe avec une douceur inquiète les activités anodines de citadins ordinaires. Impossible de ne pas penser au Elephant de Gus Van Sant face au nouveau film de Tim Sutton (Memphis, RIDM 2014). Hanté par le massacre perpétré dans un cinéma du Colorado en 2012, Dark Night privilégie la suggestion et se déploie comme un cauchemar éveillé, transfigurant la banalité du réel par un sens du cadre inouï, et porté par le chant mélancolique de la Montréalaise Maica Armata. Prolongeant une démarche qui fait fi des frontières entre documentaire et fiction, Sutton fait l’élégie hypnotique d’un pays égaré dans lequel le moindre hors-champ peut devenir porteur de mort et les rues se transformer en cercueils. (BD)
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