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Le programme du gouvernement Harper en matière d’égalité des chances représente un net recul par rapport à l’égalité réelle des femmes au Canada. La double pression du travail et du soin de la famille à laquelle fait allusion le discours du Trône est assumée en très grande partie par les femmes. Les politiques du gouvernement fédéral devraient le reconnaître explicitement, particulièrement dans le climat économique actuel. Le discours du Trône propose un vague engagement pour améliorer la prestation universelle pour la garde d’enfants ainsi que les prestations de maternité et les prestations parentales de l’assurance-emploi. Dans la mesure où le gouvernement Harper a annulé le programme national de services de garde, l’accès aux services de garde et aux prestations de maternité ou parentale de l’assurance-emploi demeure malheureusement inadéquat à l’extérieur du Québec. Bien que la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance ait été prolongée, le Canada n’a toujours pas de stratégie nationale sur le logement pour aider à régler les problèmes d’itinérance ni de stratégie sur le logement abordable. La situation a des conséquences graves pour les femmes à faible revenu et leurs familles, particulièrement pour les femmes autochtones, les femmes qui veulent échapper à la violence conjugale, les femmes vivant avec une incapacité pour qui le manque de logement représente un problème de taille. Le discours du Trône ne parle pas non plus de la nécessité de modifier le régime fédéral d’assurance-emploi en vertu duquel les deux tiers des femmes qui paient des primes ne peuvent recevoir de prestations.
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