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Même si nous avions pu prévenir la chute du dollar canadien, il nous aurait été impossible d'échapper aux répercussions que je viens de mentionner. En fait, si notre taux de change était fixe, l'ajustement serait plus lent à se produire et plus coûteux aussi puisqu'il s'opérerait au moyen de réductions de salaire qui impliquent habituellement des variations plus marquées de la production et de l'emploi. Dans un régime de taux de change flottants, l'ajustement est facilité par un certain repli du dollar, qui a pour effet d'en répartir le fardeau sur l'ensemble des Canadiens. Nous avons beaucoup justifié au fil des ans l'adoption au Canada d'un tel régime de changes en expliquant que le processus d'ajustement aux chocs qui frappent notre économie de temps à autre est généralement moins ardu et plus équitable lorsqu'il s'effectue au moyen de fluctuations du taux de change que par le biais de réductions de la production, de l'emploi et des salaires.
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