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Des dirigeants des Métallurgistes unis confrontent Alan Prince, président de la CCEA, pour discuter du cas des travailleurs des mines d’uranium qui meurent du cancer du poumon. Au début, ils font fausse route en attribuant ces décès uniquement à l’exposition au radon. M. Prince leur explique que l’on a interdit à la CCEA (à tort et de façon honteuse et irresponsable) d’intervenir dans le processus de délivrance des permis aux mines d’uranium du Canada – qui laissait grandement à désirer – parce que les provinces soutenaient que le secteur minier était de compétence provinciale. Beaucoup de mineurs de la Nouvelle-Écosse (anthracose et silicose) et d’autres du Québec (amiantose) étaient allés travailler dans les mines d’uranium de l’Ontario en raison des salaires « élevés » qui leur étaient offerts. À peine un an plus tard, les Métallurgistes feront volte-face et considéreront la CCEA comme leur meilleur allié. À partir de 1976, les mines d’uranium canadiennes seront réglementées par la CCSN (qui succédera à la CCEA) en grande partie grâce aux efforts d’Alan Prince, de Jon Jennekens, ancien président de la CCEA, et d’Al Dory, premier directeur de la Division des mines et des usines de concentration d’uranium de la CCSN.
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