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L'Agence spatiale canadienne (ASC) a conçu le support d'isolation contre les vibrations en microgravité afin de réduire les effets de la gigue gravitationnelle sur les expériences réalisées en microgravité. Les spécialistes savent depuis longtemps que toutes les plateformes spatiales, y compris la navette spatiale américaine, la station spatiale russe (Mir) et le KC 135 de la NASA, subissent les effets de la gigue gravitationnelle et que certains environnements sont moins sensibles que d'autres. Les expériences réalisées antérieurement à bord de la navette spatiale et de Mir ont montré que les niveaux courants de gigue gravitationnelle à bord de ces plateformes (de l'ordre de 10 3g aux fréquences supérieures à 0,01 Hz) dépassaient les exigences appliquées à la Station spatiale internationale (ISS). Le MIM est constitué de deux composantes principales : le stator et le flotteur. Le stator est fixé à la plateforme (par exemple, un casier de compartiment intermédiaire de la navette) et le flotteur est en sustentation magnétique au-dessus du stator. Le seul lien physique entre les deux composantes est un câble de communications appelé cordon ombilical. Le cordon ombilical est la seule voie de transmission de vibrations au flotteur. Cependant, la gigue gravitationnelle peut également affecter le flotteur par l'entremise de la traînée aérodynamique, des forces magnétiques, etc. Le stator contient des bobines électromagnétiques à intensité de champ variable. Le flotteur contient des aimants qui sont soumis aux champs magnétiques des bobines. Grâce à la régulation du champ électromagnétique des bobines, les aimants contrôlent les mouvements du flotteur. Le système est également équipé de trois dispositifs capteurs de position (DCP) qui servent à repérer la position et l'orientation relatives du flotteur par rapport au stator. De plus, l'appareil est équipé de six accéléromètres qui servent à mesurer l'accélération linéaire du flotteur et du stator le long des axes. Les signaux provenant des DCP et des accéléromètres sont réinjectés dans le contrôleur pour assurer une commande active du flotteur. Les trois accéléromètres situés dans le stator mesurent la gigue gravitationnelle de fond à des fins de comparaison avec les niveaux de gigue gravitationnelle sur le flotteur. En comparant les vibrations mesurées sur le flotteur à celles du stator, il est possible de déterminer l'efficacité du MIM. Ce dernier ne pouvait pas éliminer la gigue gravitationnelle inférieure à
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