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La première chose à faire, et la plus importante selon moi, pour surmonter ces différences ou du moins pour les atténuer est de s'entendre sur les objectifs de l'intervention. L'idéal serait de coordonner le processus de prise de décision, la formulation du mandat et la répartition des structures et des moyens qui seront utilisés. Or il faut généralement beaucoup de temps et d'efforts pour harmoniser à chaque étape les points de vue et les intérêts divergents des États. De plus, pour réussir, un regroupement multilatéral doit avoir atteint un consensus. Lors des délibérations multilatérales qui sont immanquablement évasives, au lieu d'être explicites, et qui avancent par petites étapes, les limites de l'intervention peuvent demeurer suffisamment floues pour que les intervenants autorisent une action. Il serait vain d'espérer surmonter ces handicaps, mais il serait bon d'éviter l'imprécision et de s'exprimer clairement.
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