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Le dimanche 27 mai 2001, Me Moussa Maïga, avocat au barreau du Mali et membre de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), mandaté par la FIDH pour observer le procès de Monsieur Chbih Cheikh Ould Malaïnine, leader du Front Populaire Mauritanien (FPM), s’est vu interdire l’accès au territoire mauritanien dès son arrivée à l’aéroport de Nouakchott. Monsieur Chbih Cheikh Ould Malaïnine est poursuivi pour «appartenance à une association de malfaiteurs», et son procès doit s’ouvrir ce lundi 28 mai 2001 devant la Cour criminelle de Aioun, ville située à 800 km de la capitale. Me Maïga n’a reçu aucune notification écrite de cette interdiction, on lui a simplement signifié que des instructions précises avaient été données afin de l’empêcher de passer le poste de contrôle de la police. Le traitement réservé à Me Moussa Maïga, est en contradiction flagrante avec la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998, et notamment de son article 9.3b qui stipule que « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, d’assister aux audiences, procédures et procès publics, afin de se faire une opinion sur leur conformité avec la législation nationale et les obligations et engagements internationaux applicables ».
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